Les Français mangent en moyenne 224 œufs par an

En 2024, les Français ont battu un record historique en consommant 224 œufs par habitant en moyenne, soit une augmentation de 5,2 % par rapport à l’année précédente, selon les données de FranceAgriMer. Ce chiffre représente près de 15 milliards d’œufs consommés dans l’Hexagone. L’inflation alimentaire (+4,9 % en 2024) a largement contribué à cette hausse, poussant les consommateurs à se tourner vers l’œuf, un produit nutritif et économique. À 1,37 euros en moyenne la boîte de 6, l’œuf est devenu un choix privilégié face à la montée des prix de la viande et du poisson. Comme le souligne en BFMTV, « l'œuf s'est imposé comme une solution de repli pour de nombreux foyers français. »

Ce succès s’explique aussi par les qualités nutritionnelles exceptionnelles de l’œuf. Riche en protéines de haute qualité, il apporte tous les acides aminés essentiels nécessaires à l’organisme. Un œuf contient environ 6,5 grammes de protéines et est une excellente source de vitamines, notamment les vitamines B12, D et A, ainsi que de minéraux essentiels comme le fer, le zinc et le sélénium.L'œuf est également une source précieuse de choline, un nutriment essentiel pour le bon fonctionnement du cerveau. Et contrairement aux croyances passées, la consommation d’un œuf par jour n’a pas d’impact significatif sur le cholestérol sanguin pour la plupart des gens, ce qui rend cet aliment aussi sain que polyvalent pour les régimes alimentaires quotidiens.

Les éleveurs s'inquiètent 

Face à cette demande exponentielle, les éleveurs français se trouvent sous pression. Les producteurs doivent non seulement accroître leur production pour suivre le rythme, mais aussi composer avec l'augmentation des coûts de production. Comme le souligne en effet Les Échos, « les élevages doivent se moderniser rapidement pour répondre à la demande tout en respectant les normes strictes de bien-être animal ». Cette situation est d'autant plus complexe que le prix des matières premières pour nourrir les poules a également augmenté, ce qui réduit les marges des éleveurs.

Pour faire face à ces défis, la filière s'organise. Un plan à horizon 2030 a été élaboré pour moderniser les infrastructures, optimiser la rentabilité des exploitations et adapter la production aux exigences environnementales croissantes. Ce plan est essentiel pour garantir la pérennité de la production française d’œufs tout en répondant aux attentes des consommateurs, qui sont de plus en plus soucieux de la qualité et de l'origine des produits qu'ils consomment.