Hausse des prix de l’énergie, hausse des prix du carburant… et hausse des prix de l’alimentation. L’inflation, en 2022, a été au centre des inquiétudes des ménages, s’établissant à 5,9% sur l’année. Et si l’énergie a tiré la hausse des prix vers le haut au premier semestre 2022, sur la fin de l’année ce sont les prix de l’alimentation qui ont explosé. Et les Français l’ont ressenti lorsqu’il a fallu payer les courses…
Alimentation : la hausse des prix contraint les Français à la diète
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Modifié le 3 février 2023 à 11h44
7%L'Insee prévoit une inflation supérieure à 7% début 2023.
Alimentation : les Français ont acheté beaucoup moins
Selon les données publiées par l’Insee, la baisse dans la consommation de produits alimentaires en France est historique. En 2022, les dépenses en alimentation des ménages ont chuté de 4,6% sur un an. Une deuxième année consécutive de baisse, mais sans commune mesure l’une par rapport à l’autre : en 2021, la baisse, dans l’alimentation, n’avait été que de 0,8%.
Or, la chute de 4,6% est tout simplement… la plus élevée depuis que l’Insee réalise cette statistique, soit depuis près de 60 ans. En cause, bien évidemment, la forte hausse du coût des produits alimentaires. Les prix de l’alimentation ont grimpé de plus de 12% sur un an, en décembre 2022. Le ticket de caisse des ménages a donc augmenté d’autant. Les Français ont donc tenté de faire des économies sur cette dépense pourtant contrainte. Sans succès.
Les grandes surfaces voient leur chiffre d’affaires exploser
Si les prix augmentent et que les Français achètent moins de produit alimentaires, les grandes surfaces tirent malgré tout leur épingle du jeu. Sur l’ensemble de l’année, souligne l’Insee, leur chiffre d’affaires pour les produits alimentaires est en hausse de 6,1%. Certes, il a baissé en décembre 2022 de 2,1% sur un mois, malgré la période des fêtes, mais sur l’année il est bien positif.
Ce qui signifie tout simplement que les prix ont augmenté suffisamment pour que la baisse des ventes soit compensée, tout du moins en valeur. Une bonne nouvelle pour les grands groupes de distribution. Un peu moins pour les ménages qui ont donc acheté beaucoup moins et payé beaucoup plus.