La dégradation de la note française : La tragi-comédie des finances publiques
Imaginez une pièce de théâtre tragique où le protagoniste, la France, lutte désespérément contre une série de catastrophes financières. Ce scénario, digne des plus grands drames classiques, a pris une nouvelle tournure avec la dégradation de la note de la dette souveraine française par l'agence de notation Standard & Poor's (S&P). De "AA" à "AA-", voilà une chute qui résonne comme un coup de semonce.
Une dégradation prévisible, mais inévitable
Depuis deux ans, S&P avait placé la France sous perspective négative, ce qui en langage clair signifie : "Attention, ça sent le roussi !" Et comme prévu, la sentence est tombée : la note est abaissée. Pourquoi ? À cause de la détérioration de la position budgétaire, explique S&P avec un flegme digne des plus grands experts. Le déficit budgétaire de 2023 a dépassé les prévisions, et le retour sous la barre des 3 % du PIB d'ici 2027 semble désormais relever du fantasme.
Bruno Le Maire accusé d'avoir menti
Face à cette nouvelle, Bruno Le Maire, notre ministre de l’Économie, joue les stoïques. "Je prends note de cette décision," déclare-t-il, ajoutant qu'elle ne change rien à sa détermination de redresser les finances publiques. On applaudit la détermination, mais on ne peut s'empêcher de se demander : combien de temps encore pourra-t-il tenir ce discours avant que la réalité ne le rattrape ?
Une dette publique qui s'emballe sous Macron
Depuis 2017, la dette publique a explosé, passant de 97 % à 111 % du PIB en 2023. Et ce n’est pas fini. Bercy prévoit un atterrissage à 112 % en 2027, après un pic à 113 % en 2025. On dirait presque une blague de mauvais goût. Les crises successives (Gilets jaunes, COVID-19, inflation) ont été les parfaits boucs émissaires, mais la comparaison avec d'autres pays européens, où la dette a baissé en moyenne, est accablante.
Des mesures de redressement illusoires
Pour tenter de redresser la barre, Bercy promet des économies : 10 milliards pour 2024, encore 10 milliards pour 2025. Mais où trouver ces économies ? Mystère. Des revues de dépenses ont été lancées, mais leurs conclusions restent soigneusement gardées comme des secrets d’État. On attend la fin des campagnes électorales pour d’éventuelles annonces douloureuses. En clair : on reporte les mauvaises nouvelles à plus tard.
Un futur économique sombre
L’examen du FMI est sans appel : le déficit public restera élevé, à 5,3 % du PIB en 2024 et diminuera légèrement à 4,5 % en 2027. Des chiffres loin des objectifs du gouvernement. On pourrait presque en rire si ce n’était pas si grave. En réalité, ces prévisions pessimistes soulignent l’ampleur du défi à relever pour rétablir la confiance des investisseurs.
La dégradation de la note de la dette française par S&P est le symptôme d’une gestion financière calamiteuse. Les promesses de redressement sonnent creux face à l’ampleur des déficits et à l’augmentation vertigineuse de la dette publique. Comme le souligne votre ouvrage "Dernière Crise Avant l’Apocalypse", le véritable risque réside dans l'incapacité des gouvernements à contrôler les dépenses publiques et à mettre en place des réformes structurelles nécessaires . Au final, c’est une tragédie moderne où les promesses politiques se heurtent à la dure réalité économique.
En bref, accrochez-vous bien : la chute de la France sera loin d’être une croisière tranquille.