Le lobby du vin tente depuis quelques années de convaincre les Français, et surtout les plus jeunes, d’augmenter leur consommation. Les ventes sont en effet en baisse pour le vin, malgré qu’il fasse partie du patrimoine hexagonal. Mais en réalité, c’est une bonne chose : l’alcool est dangereux pour la santé. N’importe lequel… et quelle que soit la quantité consommée.
Alcool : le moindre verre est dangereux pour la santé
Même une petite quantité d’alcool est mauvaise pour la santé
En plein milieu du Dry January, période d’abstinence visant à faire prendre conscience aux consommateurs d’alcool leur addiction, le Centre canadien sur les dépendances enfonce le clou. L’alcool est toujours mauvais pour la santé : il n’y a pas de limite de consommation en-dessous de laquelle l’alcool ne soit pas dangereux. Or, c’est bien l’argumentaire d’une majorité des professionnels des boissons alcooliques.
Le rapport, publié en janvier 2023, est clair. « La science évolue, et les recommandations concernant la consommation d’alcool doivent changer ». Pour le Centre canadien sur les dépendances, la seule consommation d’alcool sans risque est… la consommation zéro. « Boire de l’alcool, même une petite quantité, fait du mal à tout le monde, quel que soit l’âge, le sexe, le genre, l’ethnie, la tolérance pour l’alcool ou le mode de vie. »
Un risque pour la santé dès le premier verre
Alors que, jusqu’à présent, les recommandations parlaient d’une consommation quotidienne au-delà de laquelle les risques étaient importants pour la santé, précisément 2 verres pour les femmes et 3 verres pour les hommes, ou 13 grammes d’alcool par jour, le Centre canadien sur les dépendances détruit ce mythe. Le risque pour la santé existe dès… la consommation d’un verre par semaine.
Consommer un à deux verres par semaine présente un risque « faible ». Les conséquences pour la santé liées à la consommation ont donc des chances d’être évitées.
Mais dès 3 à 6 verres par semaine, le risque est modéré. Plusieurs types de cancer, donc le cancer du sein et le cancer du colon, sont plus susceptibles de se développer.
Dès 7 verres par semaine, le risque est élevé, notamment pour les maladies cardiaques. Et au-delà, tout verre de plus « augmente radicalement le risque », souligne le rapport.
Il n'y a pas de bon ou de mauvais alcool
Surtout, et contrairement à ce que prétend le lobby du vin ou encore le ministre de l'Agriculture italien, le vin n'est pas meilleur ou pire que la bière ou le whisky. C'est l'alcool qui est dangereux pour la santé... et celui-ci ne change pas en fonction de la boisson.
Le rapport du Centre canadien sur les addiction est très clair sur ce point : bière, cidre, vin, alcools forts... tous ont les mêmes conséquences. Et ces conséquences sont néfastes pour la santé des consommateurs.