Dirigeants économiques : les nouveaux entrants du Classement Choiseul, zoom sur Alban du Rostu

Un parcours exemplaire

Diplômé de l’ESSEC et de Sciences Po Paris où il enseigne la stratégie d’entreprise, Alban du Rostu a rejoint McKinsey & Company après un début de carrière en fusions-acquisitions. Après des années d’engagement associatif bénévole en France, notamment auprès de sans-abris et au Cambodge, il décide de franchir le pas en 2021 pour rejoindre un fonds impact et un fonds de dotation afin de « faire correspondre plus tôt mes valeurs et mon engagement professionnel ». Inspiré par ses expériences dans le secteur privé, il souhaite « appliquer les principes du private equity à la philanthropie » en soutenant le passage à l’échelle des projets dans des domaines aussi variés que l’éducation, la lutte contre la pauvreté, l’inclusion sociale, la culture et le patrimoine. Chaque année ce sont 80 millions d’euros qui sont investis dans des projets à impact social.

À seulement 33 ans, Alban du Rostu est l’un des plus jeunes membres du classement. Son engagement pour le bien commun a pris racines pendant son parcours universitaire grâce à son expérience de volontariat au Cambodge, où il a créé l’association Ponareay, dédiée à l’éducation et au développement des communautés locales. Un premier engagement humanitaire qui a par la suite été renforcé par ses actions en France, notamment à travers des maraudes auprès des sans-abris et la création de Paris Solidaires, un site pour mettre en relation les bénévoles et associations locales.

Une approche innovante de la philanthropie

Sous la direction d’Alban du Rostu, le Fonds du Bien Commun se distingue par son approche hybride de la philanthropie, celui-ci mêlant fonds de dotation, incubateur et investissement social. Cette structure innovante permet de soutenir financièrement des associations d'intérêt général tout en investissant dans des entreprises sociales. Parmi les projets phares du fonds, on peut citer :

• Le prix Sésame, qui soutient la restauration du patrimoine religieux (églises et synagogues) en collaboration avec la Fondation du Patrimoine.
• La plateforme Les Bienfaiteurs, qui reverse une partie de ses bénéfices à des associations caritatives.
• L’association Les 1001 Mots, dédiée à la lutte contre l’échec scolaire.

L’approche d'Alban du Rostu se veut inclusive et humaniste. Une vision qui reflète les défis sociaux contemporains auxquels il souhaite s’attaquer, avec l’objectif de construire une société plus juste, plus solidaire et plus unie.

Les prochains leaders dont vous allez entrendre parler

Au sein du classement Choiseul 2024, Alban du Rostu retrouve des noms issus du conseil en stratégie, signe du rôle de ces structures dans la formation d’une élite économique, mais également d’autres déjà connus du monde entrepreneurial français tels que Guillaume Borie (directeur général d'AXA France), et Cyrille Bolloré (PDG du Groupe Bolloré), Jonathan Cherki (Fondateur et Directeur général de Contentsquare), Alix Boulnois Lombard (Directrice générale Digital et Business d'Accor), Maxime Séché (Directeur général de Séché Environnement), Emmanuelle Malecaze-Doublet (Directrice générale de PMU), Alice Rault (Directrice exécutive Stratégie et Transformation de Carrefour), Pierre-Louis Dubourdeau (Vice-président exécutif du Groupe Michelin), Adrien Dassault, (Directeur exécutif de Tikehau Capital), et enfin, Noémie Chocat (Directrice de la Stratégie chez Saint-Gobain). 

Autre fait notable du classement 2024, l’entrée de profils engagés sur les sujets à impact, signe d’une évolution du monde des entreprises actuel pour une plus grande prise en compte des enjeux sociaux et environnementaux. Ces nouveaux entrants partagent tous une vision commune : réinventer l'économie française de manière durable et responsable. Ainsi donc, que ce soit dans la finance, la tech ou le développement durable, ils incarnent tous et à leur manière une nouvelle façon de concevoir le leadership, en mettant l'impact au centre de leur stratégie. Alban du Rostu, avec son approche hybride de la philanthropie et de l'investissement social, s'inscrit parfaitement dans cette tendance qui ne se contente pas de viser des objectifs financiers, mais cherche à maximiser l'impact de ses actions sur la société. Des jeunes entrepreneurs en somme dont nous allons a priori beaucoup entendre parler dans les prochaines années