Le constructeur aéronautique Airbus clôture l’année légèrement en dessous de ses prévisions, avec des performances néanmoins en progression depuis la rentrée.
Airbus rate de peu son objectif 2024
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Publié le 6 janvier 2025 à 8h30
122Airbus a livré 122 appareils en décembre, un record.
Le constructeur européen Airbus a livré 765 avions en 2024, selon des données préliminaires, soit cinq de moins que l’objectif initialement fixé à « autour de 770 ». Ces résultats, dévoilés par des sources industrielles avant l’annonce officielle prévue le 9 janvier, témoignent d’une année marquée par des ajustements stratégiques pour le géant de l’aéronautique.
L'année Airbus marquée par des ajustements
La baisse des livraisons, bien que limitée, s’explique par des négociations complexes impliquant compagnies aériennes, constructeurs et fournisseurs de sièges. En dépit d’un effort conséquent en décembre, avec plus de 122 appareils livrés, Airbus n’a pu combler l’écart pour atteindre son objectif annuel. Un volume mensuel de 127 avions aurait été nécessaire pour franchir cette barre symbolique.
Pourtant, le constructeur avait anticipé cette situation dès l’été, en révisant ses prévisions à la baisse en raison de difficultés d’approvisionnement. La direction avait indiqué qu’un écart inférieur à 20 appareils ne serait pas considéré comme critique, apaisant ainsi les craintes d’un nouvel avertissement sur bénéfices.
Malgré ce léger recul, 2024 marque une progression par rapport à l’année précédente, avec 20 avions supplémentaires livrés fin novembre par rapport à 2023. L’élan observé dans les derniers mois de l’année, notamment avec des pics de production en novembre (84 avions) et décembre, illustre la capacité de rebond d’Airbus après une période plus difficile en août et septembre, où les livraisons plafonnaient à une cinquantaine d’appareils mensuels.
Une reprise progressive après la crise
Cependant, le constructeur reste en deçà des performances records de 2019, où plus de 860 avions avaient été produits, avant l’impact de la pandémie sur la chaîne d’approvisionnement et la demande mondiale. Les problèmes liés à la livraison de moteurs ont particulièrement pesé en 2024, malgré un accord conclu en novembre avec CFM, co-entreprise de Safran et GE Aerospace, pour accélérer les livraisons.
Airbus se refuse pour l’heure à commenter ces chiffres provisoires, attendant l’audit final et l’annonce officielle de ses résultats. Le 20 février, le groupe présentera ses prévisions pour 2025, où il devra continuer à jongler entre pression sur les coûts, adaptation de sa chaîne logistique et satisfaction des demandes croissantes des compagnies aériennes.
Si 2024 n’aura pas été une année record, les progrès réalisés ces derniers mois confirment la résilience du groupe. Airbus semble prêt à retrouver progressivement sa dynamique d’avant-crise, tout en renforçant sa position face à une concurrence internationale toujours plus intense.