La compagnie aérienne Air France-KLM partage des bons résultats en 2022, qui devraient permettre un re-décollage économique du groupe.
Air France-KLM : sortie de crise définitive et rebond prévu en 2023
La compagnie Air France-KLM de nouveau positive économiquement
Air France-KLM partage la bonne nouvelle : la compagnie retrouve des chiffres positifs et se dit prête à se libérer des contraintes imposées à la réception des aides gouvernementales. 2022 aura donc marqué pour la compagnie aérienne la fin d’une crise importante causée par la pandémie. Les bénéfices nets enregistrés sont de 728 millions d’euros, une nette hausse par rapport aux pertes de 3,3 milliards en 2021 et de 7,1 milliards d’euros en 2020.
Alors même que les chiffres de la dernière année avant la pandémie, soit 2019, culminaient à 290 millions d’euros, Air France-KLM affirme en avoir fait le double en 2022. Le chiffre d’affaires s’élève à 26,4 milliards d’euros, contre 27,2 en 2019. Le directeur général d’Air France-KLM, Benjamin Smith, se réjouit dans un communiqué de cette situation financière encourageante : "nous terminons l'année sur un résultat net positif, après avoir tourné la page du Covid, et envisageons l'avenir avec confiance dans notre capacité à affronter les futurs défis".
La fin des contraintes pour la compagnie aérienne, en piste pour 2023
Il faut dire que la situation a frôlé la catastrophe, puisque le groupe a dû recevoir l’aide de l’État français et de l’État néerlandais pour éviter la faillite. Deux recapitalisations, des plans de départs volontaires pour réduire les effectifs, des suppressions de lignes aériennes... Plusieurs moyens ont été mis en œuvre pour stabiliser le groupe binational. L’avenir est alors tourné vers la pérennisation du système économique. La dette nette de la compagnie a baissé de 8,2 milliards d’euros à 6,3. C’est une bonne réussite, pleine d’espoir, avec des chiffres qui dépassent même les objectifs fixés.
D’ici avril 2023, Air France-KLM espère pouvoir se passer définitivement des contraintes imposées par le prêt accordé par les États. La condition qu’elle doit remplir pour y arriver consiste à rembourser les 2,5 milliards d’euros manquants. Alors le groupe n’aura plus à se plier aux contraintes qu’avait rattachées la Commission européenne au prêt initial. Fin de l’interdiction de versement de dividendes, fin de modération des rémunérations des dirigeants et retour des acquisitions d’autres lignes. Certaines sont d'ailleurs en bien moins bon état financier qu’Air France-KLM, toujours détenue à 28,6% par l’État français.