Les agriculteurs sont très nombreux à avoir peur de la concurrence des pays hors Union européenne et à trouver compliquée la mise en œuvre de nouvelles normes, apprend-on de la dernière édition de l’étude PRISM.
Agriculteurs : 92% ont peur de la concurrence hors-Europe
La concurrence hors-Europe et les normes, les deux principaux sujets d’inquiétude des agriculteurs français
Les inquiétudes des agriculteurs sont bien connues depuis longtemps. Mais en ce début de 2024, elles ont pris des proportions énormes. D’après la dernière édition de l’étude PRISM, 92% des agriculteurs estiment que la Politique agricole commune (PAC) ne les protège pas suffisamment vis-à-vis de la concurrence hors-Europe. De plus, 86% estiment que les nouvelles règles sont complexes à mettre en œuvre sur l’exploitation, une inquiétude partagée par la quasi-totalité des céréaliers (93%).
Logiquement, 66% des agriculteurs estiment qu’un assouplissement des contraintes réglementaires serait très pertinent pour aborder sereinement l’avenir, et 25% prônent le développement de techniques innovantes pour réduire l’usage d’intrants (fertilisants et pesticides). Enfin, 26% des agriculteurs souhaitent voir des financements spécifiques pour des exploitations qui investissent pour une agriculture durable.
40% des agriculteurs sont pessimistes vis-à-vis de l’avenir de leur exploitation
Interrogés sur l’avenir de leur exploitation, 40% des agriculteurs se disent pessimistes, un sentiment qui s’est amplifié par rapport à l’enquête précédente, il y a un an (34% à l’époque). Parmi les plus pessimistes on trouve les viticulteurs (49%, un pourcentage en progression de 11 points). Témoignage supplémentaire des difficultés des agriculteurs, 34% craignent la perte de la récolte à cause d’aléas météorologiques, et 30% redoutent des difficultés financières dans un avenir proche. S’y ajoutent 34% qui estiment que la transmission de leur exploitation sera compliquée.
À l’approche des élections européennes, 89% des agriculteurs estiment être mal représentés par les députés européens français. En même temps, 1 agriculteur sur 2 estime que ces élections n’auront aucune incidence sur son exploitation.