À l’aéroport de Dunedin, en Nouvelle-Zélande, une nouvelle règle a suscité de vives réactions. Désormais, les adieux dans la zone de dépose-minute ne doivent pas dépasser trois minutes, une mesure qui vise à fluidifier le trafic.
Trois minutes pour un câlin : la nouvelle règle insolite de cet aéroport !
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Publié le 22 octobre 2024 à 11h00
La règle des trois minutes : une décision qui divise les voyageurs
Depuis l’installation du panneau « Pour des adieux plus longs, veuillez utiliser le parking », indiquant une limite de trois minutes pour les câlins dans la zone de dépose-minute, l’aéroport de Dunedin en Nouvelle-Zélande est au cœur d'une polémique internationale. Sur les réseaux sociaux, les internautes s’écharpent entre ceux qui trouvent cette règle "inhumaine" et ceux qui relativisent en rappelant que d’autres aéroports sont bien plus stricts. Le directeur de l’aéroport, Daniel De Bono, a pris la parole pour expliquer que cette mesure a pour but de fluidifier la circulation, notamment dans cette zone sensible aux embouteillages. Il a même précisé, avec humour, que les voyageurs désireux de prendre plus de temps pour dire au revoir pouvaient se garer gratuitement au parking pendant quinze minutes. Mais cette explication n’a pas suffi à calmer les esprits.
Le panneau indiquant la limitation des câlins à trois minutes n’a pas tardé à faire le tour des réseaux sociaux. Partagé sur Facebook par une voyageuse, il a rapidement engrangé plus de 50 000 likes ainsi que des milliers de commentaires, souvent outrés. « J’espère que c’est une blague ! » s’exclame un internaute, tandis qu’un autre écrit avec sarcasme : « Rappelez-moi de ne jamais me rendre dans cet aéroport ». D'autres usagers du transport aérien, habitués à des règles plus sévères dans leurs propres pays, ont plutôt trouvé la mesure clémente. En effet, certains aéroports imposent des amendes salées pour tout arrêt dans la zone de dépose-minute ou interdisent même les adieux prolongés. En comparaison, la règle des trois minutes de Dunedin semble presque généreuse.
L'aéroport réagit avec humour
Face à l'ampleur de la polémique, Daniel De Bono, le directeur de l’aéroport, a dû justifier la mise en place de cette règle au micro de la radio néo-zélandaise RNZ. Selon lui, la mesure vise avant tout à fluidifier la circulation dans une zone souvent encombrée. Il rappelle aussi qu’un câlin de 20 secondes suffit à générer une "poussée d’ocytocine", l'hormone du bonheur. « Nous essayons d’aborder cela avec humour », a-t-il déclaré, tout en soulignant qu’il n’y aurait aucune "police des câlins" pour surveiller les temps de câlin.
Dunedin n'est pas le premier aéroport à imposer des restrictions sur les adieux. Des initiatives similaires existent déjà dans d'autres endroits, notamment à Nice (France) et à Aalborg (Danemark), où des panneaux similaires limitent également les câlins à trois ou cinq minutes. À Genève, la zone de dépose-minute est baptisée "Kiss and Fly", une appellation qui se veut à la fois pratique et évocatrice. Ce type de mesure, bien que contesté par certains, semble devenir une norme dans de nombreux aéroports à travers le monde. Le but est clair : éviter les attroupements qui ralentissent le trafic, tout en permettant aux proches de se dire au revoir dans des délais raisonnables.