La Fédération Nationale des Autoentrepreneurs a pris une position ferme face aux accords signés le 19 décembre 2023 dans le cadre de l’ARPE.
La FNAE s’oppose aux accords non négociés et préjudiciables aux chauffeurs VTC
Si elle a entériné le premier accord qui revalorise le prix minimal par course net chauffeur à 9 euros, elle a catégoriquement refusé de signer les deux autres accords, jugés contraires aux attentes et aux intérêts des chauffeurs.
Elle dénonce un stratagème de certaines plateformes pour esquiver tout risque de requalification des indépendants en salariés. Elle dénonce une véritable mascarade et dépose son droit d’opposition.
Elle a ainsi rejeté l’accord sur la garantie minimale horaire, en accord avec la position de ses adhérents. La FNAE estime que cette garantie de 30 euros minimum par heure d'activité, bien que prenant en compte le temps effectif de travail ou 1€ du km de course (hors distance d'approche) est une menace pour l'indépendance des chauffeurs.
La FNAE a également refusé un troisième accord, signé uniquement par l'Association des VTC de France (AVF) et la CFTC pour les travailleurs et API (représenté par UBER et CAOCAO) pour les plateformes. La FNAE dénonce une manœuvre visant à protéger avant tout les intérêts de la plateforme aux dépens des chauffeurs.
Ce système de “libre choix” a en effet montré ses effets pervers à Lyon, où il est utilisé par la plateforme Uber. En effet, la stratégie est de laisser se multiplier les VTC, qui auront besoin de travailler et seront prêts à accepter toutes les courses proposées au prix minimum de 1€ du km.
Les algorithmes privilégient en effet les chauffeurs qui acceptent les courses les moins chères et les moins rentables (pour eux, pas pour la plateforme!) et ceux qui ont le meilleur taux d’acceptation. A terme, il conduit directement à diminuer la rentabilité pour tous les chauffeurs.
La FNAE insiste sur la nécessité d'une transparence réelle des algorithmes utilisés par les plateformes, soulignant le risque de dégradation des conditions de travail en l'absence de cette transparence.
Nous réaffirmons notre engagement à défendre les droits des travailleurs, à porter leurs revendications et à protéger l'essence même du statut d’indépendant. Nous restons fidèles aussi à notre action par la négociation : mais négociation n’est pas synonyme de soumission !.