Une étude expose une corrélation entre la vaccination et les risques d’avoir un accident de la route. Les statistiques sont formelles, seule l’interprétation qui en est faite compte.
Accidents de la route : non vacciné, je lève le pied !
Accidents de la route et vaccination, la corrélation existe objectivement
Plus d’accidents de la route pour les non vaccinés, c’est ce que révèle une étude menée par Le Journal Américain de la Médecine. La conclusion est en réalité un raccourci dans les données recueillies par les chercheurs, mais il existe de fait un lien de proportion entre les personnes non vaccinées et celles impliquées dans des accidents de la route. Les citoyens non vaccinés auraient ainsi 72% de risque de plus que les autres de subir un accident de la route nécessitant une intervention médicale ou hospitalisation.
Le panel de comportements étudié est pourtant large. Il comporte 11,2 millions de personnes vivant dans l’état de l’Ontario au Canada. Dans cet échantillon de population, le taux de vaccination était de 84% contre 16% de réticents. Et 6.000 individus ont été admis pour des soins hospitaliers dans le mois étudié. Parmi ces 6.000 blessés, 75% étaient vaccinés. Le ratio entre les différentes statistiques guide donc les meneurs de l’étude à la conclusion suivante : une personne non vaccinée aurait 72% de risque supplémentaires de vivre un accident de la route qu’une personne non vaccinée.
Les chiffres sont formels, les chercheurs veulent responsabiliser
Cette conclusion peut paraitre hâtive dans la mesure où aucun lien de causalité ne relie les deux phénomènes. Il s’agit cependant d’une coïncidence que les chercheurs justifient par l’impression qu’auraient les non-vaccinés de défier l’autorité, défiance qu’ils appliqueraient aussi une fois au volant de leur voiture. Ils seraient ainsi plus enclins à enfreindre les règles de sécurité routière.
Un lien supplémentaire est délivré par les chercheurs : ils souhaitent que les résultats de cette enquête et la connaissance des risques nouvellement découverts participent à encourager au moins les automobilistes à aller se faire vacciner. Corrélation n’étant pas causalité, reste à voir si l’étude pourrait effectivement persuader des citoyens et les pousser à la vaccination.