Ecodigest du vendredi 31 août 2012 (1) – Où quand l’Europe sert de repoussoir. Les promesses électorales ne se ressemblent pas d’un côté à l’autre de l’Atlantique. Pour séduire ses électeurs et battre Barack Obama, le candidat républicain Mitt Romney prend le contrepied de la politique européenne, et l’on pourrait dire surtout de la politique française. Sa promesse martelée hier soir lors de son meeting d'investiture en Floride est simple : « moins d’impots, moins d’Etat », surfant ainsi notamment sur la vague de contestation contre le système de santé à l'européenne, voté de justesse par les démocrates en début d'année, et qui pourrait coûter jusqu'à 10 000 milliards de dollars à l'économie américaine. A tel point que l'un des arguments de campagne de Mitt Romney est tout simplement... une immense horloge, installée à chaque meeting comme hier soir à Tampa (Floride), affichant en temps réel le montant de la dette américaine...
-Merkel, VRP de l'Allemagne, mais de l'Europe un peu aussi. Comme évoqué dans notre Ecodigest d'hier, la chancellière allemande est donc en déplacement en Chine, accompagnée d'une vingtaine de grands patrons. Mais elle ne fera pas que rouler pour l'Allemagne, dont les exportations vers la Chine sont cinq fois supérieures aux exportations françaises. le tout nouveau patron d'EADS, Tom Enders, un... allemand qui succède au français Louis Gallois, compte bien placer cinquante Airbus A 320 lors de son voyage, soit un contrat de 3 milliards d'euros au moins. D'autres grands patrons allemands, roulant cette fois pour l'Allemagne à 100 %, comme celui de Volkswagen par exemple, sont du voyage. Mais avant de déballer tout l'étalage du savoir-faire allemand, Angela Merkel a du rassurer sur l'Europe, son fonctionnement, et l'euro. "De nombreuses réformes sont en cours" a insisté la chancellière" "la volonté est absolue de replacer l'euro parmi les monnaies fortes". C'est dit.