Logique : pendant que les prix des carburants s'envolent, le marché automobile s'effondre. Saupoudrez le tout de 3 millions de chômeurs, chiffre désormais officiel, plus 1,5 million de temps partiel contraint, un moral des ménages au plus bas (87 en juillet, après 89 en juin et 90 en mai), et vous obtenez un marché automobile en recul de 11,4 % en août 2012, soit un peu plus de 96 000 voitures neuves vendues sur cette période.
Mais une fois de plus, les constructeurs français sont nettement plus sanctionnés que leurs homologues étrangers. La faute à leurs prix ? La faute à l'innovation ? En tout cas, alors que les marques étrangères affichent collectivement -6,8 %, Peugeot Citroën émarge à -10,6 % et surtout Renault à... -29,9 %. Heureusement que le marché du low-cost se porte bien, pour que Renault, qui détient Dacia, se rattrape un peu avec les + 21,1 % de la marque d'origine roumaine qu'il détient. Les deux réunis, la chute du groupe Renault n'est plus "que" de 20,6 %.
A noter également que si le marché du low-cost se porte bien (Hyundai fait + 31,4 %, mais sur des petits volumes tout de même), un autre marché automobile se porte également merveilleusement en France : celui des allemandes de luxe. Audi, BMW comme Mercedes ont vendu plus de voitures en France en août 2012, par rapport à août 2011.
Le Mondial de l'Automobile, qi s'ouvre dans quelques jours à Paris Porte de Versailles, devra soit démontrer que les constructeurs automobiles ont compris les enjeux de la mutation des moyens de transport, dictés par les contraintes économiques mais aussi environnementales. Soit confirmer que certains sont en train de définitivement rater le coche de la mutation de la voiture et des transports individuels du XXIe siècle.