Automobile : gros coup de frein en août pour les constructeurs français

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 4 septembre 2012 à 4h38

Logique : pendant que les prix des carburants s'envolent, le marché automobile s'effondre. Saupoudrez le tout de 3 millions de chômeurs, chiffre désormais officiel, plus 1,5 million de temps partiel contraint, un moral des ménages au plus bas (87 en juillet, après 89 en juin et 90 en mai), et vous obtenez un marché automobile en recul de 11,4 % en août 2012, soit un peu plus de 96 000 voitures neuves vendues sur cette période.

Mais une fois de plus, les constructeurs français sont nettement plus sanctionnés que leurs homologues étrangers. La faute à leurs prix ? La faute à l'innovation ? En tout cas, alors que les marques étrangères affichent collectivement -6,8 %, Peugeot Citroën émarge à -10,6 % et surtout Renault à... -29,9 %. Heureusement que le marché du low-cost se porte bien, pour que Renault, qui détient Dacia, se rattrape un peu avec les + 21,1 % de la marque d'origine roumaine qu'il détient. Les deux réunis, la chute du groupe Renault n'est plus "que" de 20,6 %.

A noter également que si le marché du low-cost se porte bien (Hyundai fait + 31,4 %, mais sur des petits volumes tout de même), un autre marché automobile se porte également merveilleusement en France : celui des allemandes de luxe. Audi, BMW comme Mercedes ont vendu plus de voitures en France en août 2012, par rapport à août 2011.

Le Mondial de l'Automobile, qi s'ouvre dans quelques jours à Paris Porte de Versailles, devra soit démontrer que les constructeurs automobiles ont compris les enjeux de la mutation des moyens de transport, dictés par les contraintes économiques mais aussi environnementales. Soit confirmer que certains sont en train de définitivement rater le coche de la mutation de la voiture et des transports individuels du XXIe siècle.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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