Gaz, électricité : des tarifs en fonction des moyens, plus que de la consommation

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 5 septembre 2012 à 5h03

Des tarifs non plus en fonction de ce que vous consommez, mais de ce que vous pouvez payer. Il fallait y penser, mais dans un monde plus juste, le bon prix n'est plus celui calculé en fonction d'un prix de revient et d'une marge brute, mais celui qui s'adapte au pouvoir d'achat des consommateurs. Une solution qui a fait les belles heures de l'Union soviétique, ou l'accès à l'énergie comme à d'autres ressources était favorisé par la distribution de bons d'achat aux plus démunis, mais aussi aux plus vulnérables politiquement.

C'est pourtant bien l'idée centrale de la proposition de loi du député socialiste François Brotte, rédigée avec la bénédiction du gouvernement, et qui pourrait être soumise au Parlement courant octobre. La consommation d'énergie de base, afin de s'éclairer et de se chauffer, pourrait demain être contenue dans un tarif social et progressif, tenant compte des moyens financiers du consommateur, en s'appuyant sur sa déclaration de revenus. Techniquement, une famille se verrait octroyer un volume de consommation électrique et/ou de gaz, dont le tarif serait réglementé et progressif, fonction de leur coefficient, un peu comme le tarif des cantines scolaires, modulé en fonction des revenus des parents. Ensuite, une fois dépassé ce volume de consommation prédéfini, la partie "excédentaire" serait facturée au prix normal.

C'est probablement le système du forfait cher à la téléphonie mobile qui sera retenu, forfait avec des dépassements possibles, mais également blocables par sécurité. Les autorités européennes verront-elles d'un bon oeil ces tarifs de l'énergie à géométrie variable, sans grande transparence, et obstacle à la concurrence ?

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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