Quand on observe la façon dont les écologistes fonctionnent dans l’appareil d’État, quand on fait le bilan de leur action au gouvernement, quand on liste leurs projets, leurs ambitions, leurs perspectives, tout se passe comme s’ils s’étaient fixés comme objectif de ruiner l’économie française. L’ambition affichée est légitime mais les moyens mobilisés sont irresponsables. Tout ce qui est revendiqué par les responsables écologistes, demandé et obtenu dans le but de protéger « l’environnement, réduire les pollutions et protéger l’avenir de la planète » revient systématiquement à diminuer le rythme de la croissance, diminuer les activités économiques, et aboutir à la croissance zéro. Alors l’objectif n’est pas avoué explicitement.
N’y voyons donc pas un complot organisé pour détruire le système économique mais le fait est, que cet objectif de non-croissance est toujours implicite. De plus en plus évident. Ce qui met les verts en position très ambiguë. D’un coté leur préoccupation est évidemment partagée par beaucoup (tout le monde est contre l’émission de gaz carbonique), mais pas au prix de la récession ou du retour au Moyen-âge.
Au sein de la classe politique ou à droite comme à gauche, il existe un consensus pour restaurer la croissance économique sans laquelle tout progrès serait condamné. Passons sur le comportement personnel des ministres verts au gouvernement. Il peut s’expliquer par leur besoin d’exister, leur manque d’expérience gouvernementale, il y a tout cela dans les gesticulations de Cécile Duflot . N’empêche qu’après plus d’une année de gouvernement ils auraient pu apprendre le métier et éviter les couacs. L’effet, c’est l’affaiblissement de l’autorité du président et la déstabilisation de l’appareil d’État. Les écolos n’agissent pas ainsi exprès (encore que) mais la conséquence est que le gouvernement est déstabilisé, incapable d’avancer sur certains dossiers clés.
Coté bilan d’une année de participation au gouvernement, les écologistes sont, selon leurs propres dirigeants, très satisfaits.
Ils ont passé une loi fiscale, la taxe carbone, qu’ils ont baptisée contribution climat énergie, dont l’effet immédiat va être d’augmenter le prix de transport des produits et des marchandises. Lesquelles augmentations vont se répercuter auprès des consommateurs. Ceci, à un moment où on aurait besoin de gains de pouvoir d’achat et de compétitivité pour nos entreprises. Cette mesure fiscale va directement impacter la consommation et l’activité industrielle et commerciale.....
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