Mise à jour 11h : Le groupe Mory Ducros est officiellement en cessation de paiement. C'est le syndicat CFDT qui a indiqué dans la matinée que Mory Ducros annonçait sa cessation de paiement, et demandait également son placement en redressement judiciaire. Un comité central d'entreprise se tient actuellement à Torcy, en région parisienne. Les partenaires sociaux craignent l'annonce d'un plan social de grande ampleur, qui menacerait entre 2000 et 3000 postes, sur les 5000 que comptent Mory Ducros.
Quand le comité d'entreprise est convoqué pour une réunion extraordinaire par la direction de l'entreprise, ce n'est jamais très bon signe. Les salariés de Mory Ducros vont savoir ce matin comment leur sort va être scellé.
Moins de marchandises à transporter, moins de cash dans les caisses
Or les nouvelles pourraient être très mauvaises : d'après le syndicat CFDT, la suppression de 2 000 à 3 000 emplois, sur un total de 5 000 postes (auxquels s'ajoutent les 2 000 salariés chez les sous-traitants) pourrait être annoncée.
Parallèlement, le transporteur pourrait être mis en redressement judiciaire.
Mory Ducros est née le 1er janvier 2013 de la fusion des sociétés Mory et Ducros Express, et est ainsi devenue la première entreprise de messagerie française indépendante.
Depuis le début de la crise, l'entreprise souffre car les volumes de marchandises à transporter n'ont cessé de diminuer. Or les coûts fixes, eux, restent très élevés.
L'Etat prêtera t-il de l'argent à l'entreprise ?
Reste que le nom de l'entreprise circule parmi ceux des futurs éventuels bénéficiaires des prêts annoncés par le ministre du Redressement productif dans le cadre de son « plan de résistance » économique. Arnaud Montebourg a en effet annoncé récemment qu'il voulait aider les entreprises viables à se financer via des prêts à taux bas, en abondant le Fonds de développement économique et social à hauteur de 300 millions d'euros, soit près de quatre fois son budget actuel.
Cet argent doit servir aux entreprises de plus de 400 salariés qui éprouvent des difficultés de trésorerie mais qui sont viables et qui ont des projets industriels précis et une véritable capacité de rebond. Ainsi que les sociétés dont « la disparition emporterait parfois des conséquences majeures sur l'ensemble d'une filière ou d'une région ». Mory Ducros semble remplir ces conditions... C'est tout le mal qu'on lui souhaite.