Pas question de ne pas avoir un bout du gâteau ! Free Mobile, l'opérateur qui s'est hissé à la quatrième place avec 11% de parts de marché en seulement deux ans notamment grâce à sa stratégie tarifaire agressive, a écrit à ses concurrents, Bouygues et SFR, ainsi qu'à l'Autorité de la concurrence et à l'Arcep, le gendarme des télécoms. Objet de la missive : demander à bénéficier, avec eux, du partage du réseau.
Free s'invite à la dernière minute dans les négociations
SFR et Bouygues négocient en effet tous les deux depuis le mois de juillet un partage des réseaux en France. Les discussions sont bien avancées, même si elles ont pris du retard. Et voilà que Free joue encore les trublions et s'invite à la table des négociations !
« Nous souhaiterions recevoir de votre part, avant l'achèvement de vos discussions, une proposition raisonnable d'accueil des fréquences de Free Mobile en "RAN sharing" [partage des équipements actifs] sur le réseau que vous envisagez de mutualiser » écrit Maxime Lombardini, le directeur général d'Iliad, la maison mère de Free. Sous peine de saisir la justice. La menace est à peine voilée car, écrit-il, écarter Free du jeu « pourrait être juridiquement critiquable ».
Si Bouygues n'a pas répondu à ce courrier, SFR, lui, a réagi, expliquant en substance qu'il était trop tôt pour en parler, l'accord entre les deux géants n'étant même pas encore finalisé sur les plans technique et juridique.
Objectif : faire baisser les coûts
Les deux opérateurs veulent en réalité partager les équipements actifs sans les détenir, afin de faire baisser les coûts de fonctionnement.
De son côté, Orange ne fait pas partie de l'accord actuellement en cours de négociation entre SFR et Bouygues. Free espère donc pourvoir le rallier à sa cause et conclure avec lui un accord identique de mutualisation des réseaux. Mais ce n'est pas gagné, vu le peu d'empressement manifesté par Orange ces derniers temps à ce sujet...