Quand le mur de Berlin est tombé, combien auraient parié sur l'Allemagne, et sa capacité à se reformer en une Nation unie et puissante, capable de se hisser en moins de quinze ans à la place de deuxième économie de la planète (aujourd'hui troisème, dépassée par la Chine, derrière... les Etats-Unis) ?
Au lendemain de la réunification (1991), et jusqu'au début des années 2000, l'Allemagne était l'homme malade de l'Europe. Le contraire eut été étonnant. L'économie de la République Fédérale d'Allemagne avait beau être dynamique, l'absorption de la République Démocratique Allemande et de ses 16 millions d'habitants n'était pas une mince affaire.
Son économie, coupée du jour au lendemain de ses marchés naturels de l'Est, était à réinventer complétement. Il fallait faire table rase de son système politique, en greffer un autre, tout en écartant les plus compromis avec l'ancien système, tout en gardant les élements indispensables pour pouvoir en faire tourner un nouveau.
Et pourtant, depuis bientôt dix ans, quasiment tous les feux sont au vert, outre-Rhin. La dette publique fond comme neige au soleil. Le budget de l'Etat est excédentaire comme toutes les caisses de prestations sociales. Le chômage, à 5,2 %, est au plus près du plein emploi. La balance commerciale affiche tous les mois un excédent entre et 10 et 15 milliards d'euros.
On peut tordre la réalité dans tous les sens, conspuer les "Minijob" et "Midjob" inventés par un certain Monsieur Hartz - le voilà qu'il arrive - l'Allemagne va bien. Seul son taux de natalité (1,4 enfant par femme) est préoccupant, mais à bien regarder les chiffres, la France n'est pas moins bien lotie. C'est le droit du sol, qui fait de tout enfant né sur le territoire français un français à part entière, qui permet à la France de s'enorgueillir d'un taux de 1,99 enfant par femme en 2013 !
Et si l'Allemagne va bien, là encore, difficile de faire mentir l'Histoire, c'est grâce aux courageuses réformes engagées par un gouvernement socialiste, celui du chancelier SPD Gerhard Schröder. Qui a privilégié l'intérêt de son pays à sa réélection, en engageant toute une série de réformes du marché du travail inspirées par... Peter Hartz, le revoici.
Pour lire la suite de l'articler chez notre partenaire Yahoo! Finance, cliquez ici