Tous les ans -pour rester sobre- un rapport sort pour dire que l'économie française ne peut plus continuer à s'endetter chaque année de 80 milliards sans prendre le mur. La cour des comptes le dit, des économistes de renom le disent, des ministres et en particulier Premiers ministres (Fillon Valls) le disent. Et si c'était demain ?
Car le problème de la France, c'est qu'elle a la carte bancaire, non pas de l'Allemagne, mais de la Banque Centrale Européenne. Si jamais la France venait à être attaquée par les marchés, comme cela a été le cas dans le passé pour l'Irlande, le Portugal, l'Espagne, la Grèce et l'Italie, la BCE ouvrirait grand les vannes de l'argent gratuit et facile pour permettre aux banques européennes, françaises en particulier (BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole, pour faire simple) d'acheter massivement de la dette française. Ce qu'elles font d'ailleurs docilement sans qu'on le leur demande. Dette qui est logée dans des produits sûrs de chez sûrs : vos contrats d'assurance vie ! La France : too big to fail. Oui.
Retenez ce chiffre : la dette française dépasse désormais les 2000 milliards d'euros. Les Français ont placé 1500 milliards d'euros sur des contrats d'assurance-vie. Et une partie significative de ces contrats, entre 30 et 50 %, est placée en obligations d'Etat. Un article de Captain Economics expliquait déjà en 2011 qu'il était impossible d'être plus précis sur cette répartition, car un article du code monétaire (L212-4) s'y oppose ! "Les textes actuellement en vigueur n'autorisent les conservateurs d'instruments financiers (Euroclear France pour les titres d'État français) à communiquer aux émetteurs la liste de leurs détenteurs finaux qu'aux seuls émetteurs d'actions, de bons de souscription d'actions ou d'instruments de taux donnant immédiatement ou à terme accès au capital.
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