Club Med : Qui de la stratégie « low-cost » ou haut de gamme va l’emporter ?

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 24 juillet 2014 à 22h40

Chinois ou Italien ? Le dilemne du vacancier hésitant entre les restaurants à thème de son village est aussi celui du conseil d'administration du Club Med. Qui a exclu l'option franco-française, tout simplement parce qu'elle ne semble plus exister. A l'avenir, le Club sera en partie détenu par des actionnaires étrangers : Reste à définir lesquels.

C'est vendredi 25 juillet que le Conseil d'Administration du Club doit en effet trancher entre la solution chinoise, qui a la préférence du patron du groupe, Henri Giscard d'Estaing, et la solution italienne "hostile", pusqu'il s'agit dans ce cas d'une contre-OPA (offre publique d'achat), conduite par l'homme d'affaires italien Andrea Bonomi. Deux visions du Club s'affrontent : la chinoise propose de développer le Club à l'international. L'italienne propose au contraire de se recentrer sur la France, et de mettre le paquet sur les Trois Tridents, que le management actuel voulait sortir de l'offre progressivement...

Les Trigano, de retour à la tête du Club Med ?

Le problème, c'est que le Club fricote en fait déjà depuis un petit bout de temps avec les Chinois. Le Club a ouvert son troisième village en Chine en juin dernier. Si l'on ajoute que le fils du fondateur du Club Med, Serge Trigano, a pris fait et causes pour... l'offre italienne dimanche dernier dans le JDD, annonçant même son retour à la présidence du groupe (dont il a été chassé en 1997), on comprend dans quel sac de noeuds le conseil d'administration du Club est fourré.

Pour ne rien simplifier, Andrea Bonomi est déjà le premier actionnaire du Club Med, avec plus de 10 % du capital. Mais les chinois aussi détiennent déjà une part du capital... Si l'on ajoute que le cours de l'action de l'entreprise tourne autour des 21 euros, et que c'est exactement le prix proposé par Andrea Bonomi, contre seulement 17,50 euros pour l'offre des Chinois lancée voici un an.... Des chinois qui ont fait savoir jeudi 24 juillet au soir, dans un courrier, qu'ils étaient "très attachés au Club", ce qui pourrait laisser penser qu'ils sont prêts à surenchérir sur Andrea Bonomi !

Le gouvernement ne s'est pas (encore) mélé du dossier Club Med

Bref, Le Club intéresse du monde, mais pas de chevalier blanc français à l'horizon. Du moins, pas encore, puisque curieusement, Arnaud Montebourg ne s'est pas encore prononcé sur ce dossier. On pourrait savoir à coup sûr qui l'emporterait, s'il prenait fait et causes pour un candidat, ce serait forcément son adversaire !

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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