Vous le savez, le sujet du moment, c’est la retraite. Que l’on soit d’accord ou pas d’accord avec le projet de réforme, d’accord ou pas d’accord avec les grèves, une chose est certaine : les seniors sont de plus en plus nombreux à pousser la porte des associations caritatives.
La pauvreté en hausse chez les seniors
Au Secours catholique, qui soutient 1,5 million de Français chaque année, les seniors représentent désormais 1/3 du lot. Il y a dix ans, ils n’étaient qu’un quart. Les plus vulnérables sont les femmes seules. Parce qu'elles sont divorcées, veuves ou jamais mariées. Certaines ont dû élever des enfants, seules toujours, sans autre soutien financier que les aides sociales.
Mais on trouve aussi des hommes parmi les seniors pauvres, et bien sûr, des couples, parfois, en fin de droit au chômage, ou bien au RSA, attendant de toucher une maigre pension de retraite ou bien encore tout simplement le minimum vieillesse. Je vous rappelle ici son montant : 868 euros par mois seul, 1.348 euros, à deux.
Pourquoi cette précarisation des seniors ?
Et bien parce que les carrières, aujourd’hui, ne sont plus ce qu’elles étaient hier. On reste moins souvent 30 ou 40 ans dans la même entreprise. On alterne les périodes d’emploi et de chômage. Passé 45, 50 ans, on galère à retrouver du boulot en CDI. Et plus jeune, on a ramé aussi pour passer du stage au petit job, et du job, au contrat.
Et puis, il y a aussi les accidents de la vie, qui coûtent très cher. Un divorce appauvri toujours, parfois l’un, mais bien souvent, les deux. Sans parler bien sûr de la maladie, surtout quand elle s’installe dans la durée. Ce que je vous partage aujourd’hui, c’est un constat, la réalité, et pas pour une fois, un conseil ou une solution. Mais cela permet de mieux comprendre pourquoi, aussi, le sujet de la réforme des retraites, et de l’égalité entre les systèmes, ne peut plus être éludé...