Le marché du chewing-gum broie du noir en France

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Par Laure De Charette Modifié le 15 février 2016 à 10h36
Chewinggumb
63%63% des ventes de chewing-gums se font via les "devants de caisse".

Après une légère embellie l'an dernier, le marché du chewing-gum en France rechute. Les ventes ont baissé de 3 % l'an dernier, retrouvant la tendance observée depuis 2008 (à l'exception donc de 2015). Mais pourquoi les Français n'aiment plus glisser dans leur bouche, pour le mâcher, un chewing-gum ?

Moins visibles devant les caisses

Le marché du chewing-gum en France est en passe de s’écrouler. Désormais, sur cent passages en caisse, seules quatre personnes achètent de la pâte à mâcher.

Les chewing-gum sont moins bien présents juste devant les caisses : ils n’occupent plus que 276 kilomètres, soit seize de moins qu'en 2012. Or la grande majorité des ventes de chewing-gums (63 %) se font via les "devants de caisse". Un achat d'impulsion typique.

Jusqu'à 60 euros le kilo !

D'après le magazine Challenges, les Français se sont détournés des chewing-gum en raison de leur prix devenu excessif au fil des ans. Certaines boîtes pouvaient atteindre jusqu’à 50 ou 60 euros le kilo, alors même que ce produit n’a rien d'indispensable et que la mère de famille qui fait ses courses peut parfaitement s'en passer ! "C’est un véritable cas d’école car il n’existe pas d’autre industrie qui a ainsi épuisé un marché prospère pour y avoir pratiqué des prix trop élevés" écrit le journal.

Ce n'est pas une bonne nouvelle pour les salariés de l'usine de Biesheim (Haut-Rhin), une des trois usines du groupe Mars-Wrigley (Freedent, Airwaves, Skittles) en Europe. Avec Mondelez (Hollywood, Malabar, Stimorol), c'est l'un des leaders mondiaux de la pâte à mâcher. En 2013 déjà, les employés de l'usine ont connu un plan social, touchant 207 salariés sur 650.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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