Ferez-vous partie des salariés dont l’entreprise va expérimenter, à partir de cet été, le prélèvement des impôts à la source, c’est-à-dire directement sur votre bulletin de salaire ? Possible !
Entreprises motivées pour expérimentation fiscale
Le gouvernement a annoncé qu’il recherchait activement des entreprises volontaires pour expérimenter le dispositif. Volontaires ne signifiant pas nécessairement bénévoles, car la CGPME, la confédération des petites et moyennes entreprises, évoque déjà des compensations financières.
Malgré les promesses du gouvernement, qui assure que le système sera d’une grande simplicité, le syndicat redoute un "surcoût significatif" pour les entreprises.
Il n’est pas le seul : de nombreuses organisations émettent de vives réserves, à l’image de l'Association nationale des directeurs de ressources humaines (ANDRH) : "L'entreprise n'a rien à gagner à devenir collecteur de l'impôt pour le compte de l'Etat. C'est une nouvelle tâche, une nouvelle responsabilité, le tout non rémunéré", estime son président Jean-Paul Charlez.
Le prélèvement à la source, kézako ?
Concrètement, l’impôt à la source sera calculé tous les mois en fonction de vos revenus du moment et plus du tout en fonction de ce que vous avez gagné l'année précédente. Et comme il sera automatiquement déduit de votre alaire, vous n’aurez pas besoin de provisionner une somme dédiée, en vue du règlement de vos impôts au cours de l’année suivante.
L’instauration du prélèvement à la source, voulue par le chef de l’Etat, est prévue à partir du 1er janvier 2018. Son objectif est de simplifier la collecte de l’impôt. Cela se pratique déjà dans l’ensemble des pays de l’Union Européenne (à l’exception de la Suisse).