Les mannequins non filiformes peuvent aussi pousser à l’achat

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Par Laure De Charette Modifié le 8 juin 2015 à 11h21
Mannequin
@shutter - © Economie Matin
5%En France, 5 à 10% des anorexies entrainent une tentative de suicide ou le suicide.

L’anorexie concerne 30 000 à 40 000 personnes en France... Malgré tout, les marques s'échinent à faire porter leurs nouvelles gammes de vêtements à des filles filiformes, censées faire rêver les ménagères de moins de 50 ans. Or une étude menée par des chercheurs britanniques vient démontrer que dans certains cas, les consommatrices en puissance ne sont pas dérangées par des mannequins bien en chair.

Un test grandeur nature

Les chercheurs ont interrogé trois groupes de femmes entre 18 et 25 ans sur leurs préférences en termes de corpulences, en leur présentant des photos de mannequins pour des marques déjà implantées ainsi que pour des marques inventées pour l'occasion.

Les résultats sont édifiants : quand il s’agit d’une marque connue, les acheteuses potentielles ne sont pas dérangées par les mannequins brindilles.

En revanche, et c'est là la révolution, quand il s’agit d’une marque qu’elles ne connaissent pas (et pour cause, elle a été créée de toutes pièces pour les besoins de l’étude), alors ces dames plébiscitent plutôt les mannequins plus en chair.

Du grain à moudre pour l'industrie de la mode

Et l’étude montre aussi que moins une femme a confiance en elle, plus elle préfère voir un mannequin aux formes rondelettes.

"Notre recherche montre que l'industrie de la mode n'a pas à avoir peur d'utiliser des mannequins de taille normale dans leurs campagnes marketing. Elle pourrait même s'apercevoir qu'elle vendrait plus de produits en faisant cela", explique le responsable de l’étude

Récemment, des députés ont déposé des amendements au projet de loi santé de Marisol Touraine. Objectif : que les agences de mannequin cessent de faire défiler des jeunes femmes trop maigres, et que certains sites internet cessent d’encourager des générations de jeunes filles à fantasmer sur l’extrême maigreur de ces mannequins dont les corps sont censés incarner les canons de la beauté.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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