Une nouvelle journée de mobilisation a eu lieu aujourd’hui. Les organisations de jeunesse appelaient en effet à une nouvelle journée d’action ce mardi 5 avril, dans toute la France, pour protester contre la loi Travail.
Des rangs moins fournis
Lycéens et étudiants se sont à nouveau rassemblés pour protester contre le projet de réforme du code du travail porté par la ministre du Travail Myriam El Khomri. Mais leur mobilisation a été moindre que lors des dernières journées d’action : selon le ministère de l’intérieur, 23 800 personnes ont défilé dans toute la France (contre 69 000 et 43 000 manifestants les 17 et 24 mars dernier).
Pourquoi cette nouvelle journée d’action ? L’idée était d’accroître encore un peu plus la pression sur le gouvernement. Car le texte était examiné le jour même en commission à l’Assemblée nationale.
Mais cela ne place pas forcément en position de force le syndicat étudiant Unef (gauche), la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) et les organisations lycéennes (SGL, UNL et Fidl), alors que leurs représentants doivent être reçus demain, 6 avril, au ministère de l’Education par les ministres Najat Vallaud-Belkacem (Education nationale et Enseignement supérieur), Myriam El Khomri (Travail) et Patrick Kanner (Jeunesse).
Parmi les principales propositions qui suscitent la colère des jeunes, figurent le fait que le licenciement économique soit facilité ; que les entreprises en difficulté pourront modifier le temps de travail d’un salarié, en fonction de leurs besoins ; que le temps de travail sera rendu plus flexible ; et que les heures supplémentaires pourront être moins rémunérées.
Le gouvernement prêt à discuter
Le gouvernement, soucieux de calmer le jeu, a déjà prévenu qu’il était prêt à négocier : selon Le Monde, le gouvernement serait prêt à discuter de plusieurs revendications, avant un arbitrage de Manuel Valls la semaine prochaine. Parmi ces revendications figurent la surtaxation des CDD, la poursuite du versement des bourses quelques mois entre l’obtention du diplôme et le premier emploi, l’augmentation du nombre de places en BTS et une hausse de la rémunération des apprentis.
Samedi 9 avril, une autre manifestation, rassemblant cette fois les jeunes mais aussi les salariés, est prévue.