Le Brexit a pris tout le monde de court, mais il faut se faire à l'idée que les Britanniques ont exprimé le désir de quitter l'Union européenne pour poursuivre leur route seuls. Passée la sidération, est-ce que ce départ va changer quelque chose pour la France ?
Le Royaume-Uni est évidemment un des plus grands partenaires commerciaux de la France. Le Brexit est de nature à changer la manière dont les deux pays échangent quotidiennement. Outre le fait que les modalités de la séparation d'avec l'UE restent à définir, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, s'est voulu rassurant au micro de France Inter. « Il n'y a pas aujourd'hui si on regarde l'économie française, de menace de rechute pour les prochains trimestres ».
Des conséquences plus lourdes pour le Royaume-Uni
La Banque de France reste donc sur son estimation de croissance de 1,4% pour cette année. En fait, François Villeroy de Galhau estime que « les conséquences seront plus lourdes pour le Royaume-Uni que pour l'Europe, c'est d'abord un sujet britannique ». Sans accord commercial avec l'Union européenne, le Royaume-Uni va effectivement perdre 450 millions de consommateurs, « parce que c'est ça le grand marché intérieur ». La France de son côté ne « perd » qu'un marché de 60 millions de clients.
Coordination des banques centrales
Par ailleurs, le gouverneur a salué la coordination des banques centrales européennes et internationales qui, vendredi, sont parvenues à limiter autant possible l'impact de la nouvelle sur les marchés financiers — même si les pertes ont été sensibles.