Le Portugal devrait largement échapper aux sanctions européennes. Pourtant, le pays a complètement raté son engagement de parvenir à 3% du déficit en 2015. Lisbonne a des arguments à faire valoir.
Le dérapage budgétaire du Portugal s’explique notamment par le sauvetage de la banque Banif, qui s’est déroulé en décembre. L’opération a coûté cher aux finances publiques : le déficit s’est établi l’an dernier à 4,4%. Bruxelles a fait les gros yeux à Lisbonne et son nouveau gouvernement classé à gauche.
Bruxelles devrait passer l'éponge sur l'amende
Mais si la Commission peut infliger une amende équivalente à 0,2% du PIB du pays, il est probable qu’elle n’en fasse rien. Pierre Moscovici, le Commissaire en charge des Affaires économiques, a déclaré qu’il souhaitait que ces sanctions soient le plus proche possible de zéro. Le Portugal manœuvre habilement pour faire entendre ses arguments.
Objectif : 3% de déficit
Le ministre des Finances du pays, Mario Centeno, a écrit que son gouvernement était prêt aux mesures budgétaires qui permettront de corriger d’éventuels dérapages budgétaires. Le budget pour cette année prévoit ainsi un gel des dépenses à hauteur de 346,2 millions d’euros. Et ces postes budgétaires ne seront pas « dégelés », promet-on.
Lisbonne l’assure : les 3% de déficit seront tenus cette année. Il le faudra si le Portugal veut rentrer de nouveau dans les petits papiers de Bruxelles.