L’affaire Kerviel ne semble pas avoir servi de leçon : un quart des cadres de Wall Street et de la City considèrent que la malhonnêteté est une clé pour réussir dans la finance ! C’est ce que révèle une étude réalisée par Labaton Sucharow, un cabinet d'avocats américain spécialisé dans la dénonciation de mauvaises pratiques.
Sur les 500 cadres dirigeants du secteur financier interrogés aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, 24 % se disent en effet convaincus que les professionnels de la finance peuvent être conduits à mettre en oeuvre des pratiques illégales ou contraires à l'éthique pour atteindre leurs objectifs.
Plus grave encore : 60 % des cadres interrogés déclarent qu'ils commettraient un délit d'initié s'ils ne risquaient pas de sanctions et 30 % affirment que leurs programmes de rémunérations variables les incitent à violer la loi ou les principes éthiques. Avec de telles pratiques cautionnées par le management, la crise du secteur financier n’est pas près de trouver une issue. Et les petits épargnants risquent d’en être les principaux perdants...