Nicolas Sarkozy mis en examen dans l’affaire Bettencourt pour « abus de faiblesse »

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 22 mars 2013 à 3h35

A t-il vraiment profité du grand âge d'une riche héritière pour lui soutirer quelques dizaines de milliers d'euros et financer ainsi sa campagne électorale ? La justice va devoir trancher. Toujours est-il qu'hier soir, Nicolas Sarkozy, ancien président de la République française, a été mis en examen pour abus de faiblesse. Une décision qui sonne comme un coup de tonnerre judiciaire et politique ! Si jamais il était reconnu coupable, il risquerait une peine de trois ans de prison, une amende de 375 000 euros et une peine d'inéligibilité de cinq ans maximum. Au revoir les ambitions éléctorales !

De quoi est-il soupçonné précisément ? D'avoir incité Liliane Bettencourt à lui faire remettre en 2007 la somme de 150 000 euros en cash au trésorier de l'UMP, Eric Woerth, pour financer sa campagne électorale. C'est du moins ce qu'affirme son ex-comptable. Cette milliardaire à la tête d'une fortune de 30 milliards de dollars est la femme la plus riche du monde. Héritière de l'empire L'Oréal, elle est aujourd'hui âgée de 90 ans et est supposée ne plus être en possession de toutes ses facultés.

Or un particulier a le droit de faire un don à un ou plusieurs partis mais dans la limite de 7 500 euros, et même de 4 600 euros en période de campagne. Et tout don supérieur à 150 euros doit être réglé par chèque, afin de justement rendre les choses tout à fait transparentes.

L'ancien président a été confronté hier pendant plusieurs heures à au moins quatre membres du personnel de Liliane Bettencourt à Bordeaux, pour déterminer s'il s'était rendu une ou plusieurs fois chez la milliardaire pendant sa campagne en 2007. Lui jure ne s'être rendu qu'une seule fois à son domicile, en 2007, pour rendre à Madame Bettencourt et à son mari, encore vivant alors, une visite de courtoisie. Mais ils « ne m'ont jamais donné un sou et je ne leur en ai jamais demandé » a-t-il assuré lors d'une audience devant les juges à Bordeaux fin novembre, selon les procès-verbaux que s'étaient procuré le journal Sud-Ouest.

Dix-sept personnes sont actuellement poursuivies dans le cadre de l'affaire Bettencourt, pour des faits d'abus de faiblesse, d'abus de confiance aggravés et/ou d'escroqueries aggravées.

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Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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