Le projet était en discussion depuis près d’une décennie, aujourd’hui ses contours se précisent enfin. Une vingtaine de banques européennes ont enfin obtenu l’aval de la Banque centrale européenne pour la création d’un système de paiement paneuropéen.
Une initiative commune d’une vingtaine de banques européennes
Un système de paiements « made in Europe », c’est pour bientôt ! Courant 2022, les grandes banques européennes devraient lancer leur propre solution, dont la raison d’être est de concurrencer Visa, Mastercard et American Express. Les banques participant à ce projet sont BBVA, BNP Paribas, Groupe BPCE, CaixaBank, Commerzbank, Crédit Agricole, Crédit Mutuel, Deutsche Bank, Deutcher Sparkassen- und Giroverband, DZ BANK Group, ING, KBC Group, La Banque Postale, Banco Santander, Société Générale et UniCredit.
Il s’agira d’émettre des cartes gérées par ce nouveau système de paiement et bien sûr de les accepter chez les commerçants et dans les distributeurs de billets. L’infrastructure commune permettra également de réaliser des virements (qui pourront être instantanés). Une fonctionnalité « demander un paiement » sera également intégrée à l’application, permettant aux particuliers de s’envoyer des sortes de factures à régler (partage de dépenses, remboursement de petits prêts entre amis…).
Un projet qui a un sens économique pour ses créateurs
Les cotisations varieront d’une banque à l’autre, ainsi le consommateur pourra continuer à faire jouer la concurrence. Cependant, à l’heure actuelle il n’est pas clair s’il est prévu d’émettre des cartes gérées à la fois par ce nouveau système européen et un système international (Visa, MasterCard).
Un système de paiement qui appartienne aux banques présente en effet un intérêt économique pour ces dernières. Rappelez-vous : lorsque vous régler un achat par carte, la banque qui gère le compte du commerçant lui prélève une commission, dont une partie est ensuite distribuée à la banque émettrice de la carte et… au système de paiement (Groupement des cartes bancaires CB, Visa, Mastercard, American Express…). Dans l’hypothèse où le système de paiement appartenait aux banques européennes, ce sont elles qui engrangeraient cette commission reversée au système de paiement. Autant dire que le projet est juteux !