13 % des mamans qui travaillent gagnent moins que le seuil de pauvreté

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 19 juin 2013 à 12h45

13 % des mamans gagnent moins de 800 à 900 euros par mois. Soit moins que le seuil de pauvreté légal, en France, qui correspond à 50 ou 60 % du revenu médian des Français(selon la méthode de calcul employée). En plein débat sur l'indispensable réforme des retraites, le chiffre révélé par l'association "Maman travaille", élaboré à partir d'une enquête statistique auprès d'un panel de 987 mamans qui travaillent (et dans lequel les femmes cadres étaient légèrement surreprésentées), glace.

Les mamans qui travaillent ne toucheront quasiment pas de retraite

Ce chiffre s'entend, revenu du travail seul. Comment font-elles alors pour s'en sortir ? S'agissant de mamans avec donc, des enfants à charge, nombre d'entre elles vivent évidemment en couple, et peuvent ainsi s'appuyer sur les revenus de leur conjoint. Quand ils existent. S'ajoutent également les allocations familiales, servies à partir du deuxième enfant, ou les allocations de parent isolé pour celles qui élèvent seules leur(s) enfant(s). Mais cette enquête dévoile surtout un problème masqué dans le débat actuel sur la réforme des retraites : La baisse des prestations à venir, inéluctable, impactera non seulement le pensionné, mais aussi son conjoint. Car avec des revenus aussi faibles, pour des périodes d'activité réduites (même si chaque naissance octroie deux années de cotisation supplémentaire), les pensions auxquelles ces femmes pourront prétendre, arrivées à l'âge de la retraite seront souvent inférieures au minimum vieillesse (9325 euros par an en 2013).

Les inégalités salariales homme femme expliquées

L'enquête de "Maman travaille" révèle également que les mères entrepreneuses ou chef d'entreprise gagnent moins en moyenne que les salariés. Mais les salariées, elles, expliquent aisément que leur revenu salarial est inférieur à celui des hommes car elles "payent" le prix de devoir conduire les enfants à l'école, s'en occuper quand ils sont malades ou qu'un professeur est absent. Conséquence, 63 % des mamans qui travaillent, toujours selon cette enquête, se déclarent "épuisées" par la conciliation de leur vie professionnelle et de la vie de mère de famille.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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