L'affaire vire au scandale depuis plusieurs jours en Belgique : le président (par intérim) du conseil d'administration de l'opérateur belge Belgacom, Michel Moll, aurait facturé tous les mois pendant trois ans un équipementier chinois pour des "prestations de conseil".
Huawei soupconné d'espionnage par la CIA
De 2010 à 2012, ce sont près de 30 000 euros qui ont terminés tous les mois dans la poche de Michel Moll, provenant de l'équipementier Huawei soit un total de 954 000 euros. Or curieusement, Huawei a contre toute attente remporté un contrat de plusieurs centaines de millions d'euros avec Belgacom en... novembre 2009, au détriment de Nokia, prestataire historique de Belgacom, coiffant sur le poteau Alcatel-Lucent et Ericsson. Et bien entendu, Michel Moll était à l'époque du choix de Huawei comme fournisseur membre du conseil d'administration, et avait voté en faveur de Huawei. Trois mois plus tard, il commençait à facturer Huawei pour ses "conseils".
Michel Moll ne démissionnera pas
Michel Moll, dont Belgacom a annoncé depuis l'explosion du scandale que son mandat de président ne serait pas renouvelé, s'est défendu en expliquant que "les chinois cherchaient à tisser des alliances en Afrique", affirmant que ses prestations de conseil ne concernaient par la Belgique ou l'Europe. D'après le quotidien belge "De Morgen", Huawei est soupconné par la CIA et la Sûreté belge de se livrer à des activités d'espionnage. "Mon travail n'a en tout cas rien à voir avec des pratiques d'espionnage. Belgacom et HUawei ne sont pas concurrentes et il n'y a pas de conflit d'intérêt" s'est défendu Michel Moll au micro de la RTBF. Il a exclu de démissionner de son poste pour l'instant.