[Mise à jour 17h48] : Philippe Varin a annoncé dans un communiqué qu'il renonçait à sa retraite chapeau.
Philippe Varin, l’actuel numéro 1 de PSA Peugeot-Citroën, va passer la main à Carlos Tavares en janvier prochain. Le groupe automobile, mal en point, va néanmoins récompenser son futur-ex patron en lui versant une retraite-chapeau de 21 millions d’euros.
21 millions ? Pas si sûr
L’affaire n’a pas manqué de créer la polémique, à l’heure où 500 retraités de PSA, qui contestent le montant de leur prime de départ, sont dans l’attente d’un geste du constructeur. Surtout, la somme frappe par son ampleur : il y a quelques semaines, l’entreprise signait un accord de compétitivité pour économiser 125 millions d’euros. Les choses semblent cependant moins tranchées.
Cette somme, provisionnée par PSA, est un « calcul comptable sur 25 ans », a expliqué le principal intéressé, « qui comprend pour les deux tiers des impôts et taxes ». Varin assure qu’il ne touchera jamais ces millions, « ni maintenant, ni plus tard ». En revanche, il aura droit, « comme la plupart des cadres dirigeants de grandes entreprises », à une retraite complémentaire qui correspond à un tiers de son salaire annuel, soit 300 000 euros. En 2012, le dirigeant a empoché 1,3 million d’euros en rémunération fixe; en 2011, en comptabilisant les parts variables, son salaire annuel s’est monté à 3,3 millions d’euros.
Les politiques s’en mêlent
Philippe Varin ne touchera de plus aucune indemnité de départ, tandis qu’il n’a pas souhaité empocher de bonus ou de stock-options. Du côté du gouvernement, où l’on entend bien les critiques de toutes parts, on demande à PSA de « reconsidérer le montant » de cette retraite-chapeau, étant donné les « sacrifices importants » des salariés. Arnaud Montebourg estime que cette « décision, à l'évidence inappropriée, [doit être] reconsidérée ».