Super-riches : le G20 hésite à taxer les milliardaires

C’est une première mondiale. Réunis au Brésil, les ministres des Finances du G20 planchent sur le sujet des super-riches. L’idée d’une taxe mondiale sur les plus fortunés de la planète est en discussion mais ne fait pas, pour l’instant, consensus.

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Par Cédric Bonnefoy Publié le 25 juillet 2024 à 15h00
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Super-riches : le G20 hésite à taxer les milliardaires - © Economie Matin
1%Le G20 envisage de taxer les super-riches, mais la mesure les avis divergent.

Les super-riches dans l’œil du G20

L’initiative est certainement très scrutée par le monde économique. Les ministres des Finances des pays membres du G20 étudient la possibilité de taxer les milliardaires. Selon une étude de l'ONG Oxfam, les 1% les plus riches du monde, les super-riches, ont accumulé plus de 40 000 milliards de dollars au cours de la dernière décennie. Cette accumulation de richesse exacerbe les inégalités, avec des systèmes fiscaux devenus moins progressifs. C’est l’un des chevaux de bataille du président brésilien, Lula, son pays accueillant ce rassemblement.

Gabriel Zucman, économiste français, propose dans un rapport commandé par le Brésil, un impôt de 2% sur la fortune des quelque 3 000 milliardaires dans le monde. Actuellement, le taux d'imposition des milliardaires est estimé à seulement 0,3% de leur patrimoine, un chiffre considéré comme "historiquement" bas par Oxfam.

Une mesure qui ne fait pas consensus

Tous les pays du G20 ne sont pas unanimes sur cette question. Les États-Unis, par exemple, s’opposent à des négociations internationales sur la taxation des super-riches. De son côté, le ministère allemand des Finances juge l’initiative hors de propos. Cette opposition pourrait compliquer l'aboutissement de cette initiative. L'objectif de cette taxation est double : réduire les inégalités tout en générant des fonds pour lutter contre des problèmes mondiaux tels que la faim et la pauvreté. Cependant, la mise en œuvre d'un tel projet nécessite un consensus international, ce qui reste un défi majeur.

Outre la taxation internationale, cette réunion des grands argentiers du G20 à Rio de Janeiro aborde également des sujets comme le financement de la transition climatique et la gestion de la dette. Ces discussions s'inscrivent dans un contexte de division entre pays occidentaux et la Russie, membre du groupe, depuis le début de la guerre en Ukraine.

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Cédric Bonnefoy est journaliste en local à la radio. À côté, il collabore depuis 2022 avec Économie Matin.

1 commentaire on «Super-riches : le G20 hésite à taxer les milliardaires»

  • La meilleure approche de s’y prendre est de créer un Club des Milliardaires Mondial susceptible de les mobiliser afin d’aider financièrement leurs propres pays en difficulté financière en versant, des excédants records ainsi obtenus, aux FISCS des différents pays plus tellement riches contenu des nombreux endettements…

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