Alors que nous nous acheminons vers 2025, une étude récente de Robert Walters révèle qu'une partie significative des cadres envisage de changer d'emploi dans l'année à venir. Dans un contexte économique incertain, cette volonté pourrait remodeler le paysage du marché du travail en France. Près de 51 % des cadres déclarent souhaiter un changement de poste, un chiffre qui, bien que légèrement en baisse par rapport à l’année précédente, témoigne d’une dynamique persistante au sein de la population active.
Loin des phénomènes d’euphorie des années post-Covid, le marché de l'emploi des cadres semble entrer dans une phase de réajustement. Les tensions persistent, notamment en matière de recrutement, et les entreprises doivent composer avec des exigences de plus en plus pointues de la part des candidats.
Un marché de l’emploi en mutation
Après un pic d'activités lié à l'après-Covid, la situation sur le marché de l'emploi s'est stabilisée, avec une diminution de 9 % des offres d'emploi disponibles. Ce phénomène, certes révélateur d'un retour à des niveaux normaux d'embauche, ne doit pas occulter les 84 % des entreprises qui expriment une réelle préoccupation face à la pénurie de talents. Comme l'indique l'étude, "les difficultés de recrutement des entreprises risquent de persister", soulignant ainsi un paradoxe dans lequel moins d'offres équivaut à des recrutements toujours plus délicats.
Les entreprises réalisent cette situation en cherchant à s’entourer de partenaires stratégiques pour le recrutement, augmentant ainsi leur recours aux intermédiaires, qui passent à 41 % de leurs recherches. Cette tendance montre l'importance d'un alignement entre les attentes des candidats et les réalités des offres d'emploi, défi que les entreprises devront relever pour attirer les profils recherchés.
Des cadres en quête de sens
La confiance des cadres envers le marché de l'emploi reste paradoxale : bien que 30 % d'entre eux s'inquiètent pour leur sécurité d'emploi, 73 % maintiennent une vision optimiste concernant les opportunités qui s'offrent à eux dans leur secteur. Ainsi, malgré un contexte perturbé, pas moins d'un cadre sur deux exprime le souhait de changer de poste dans l'année à venir.
Les motivations pour ce changement évoluent. Loin de se focaliser uniquement sur la rémunération, les cadres se préposent désormais davantage sur leur désir d’évolution professionnelle, un changement de management, et bien sûr, la question de la rémunération se trouve recrudescente dans les négociations. Ce désir d’évolution pourrait être le fruit d’une meilleure prise de conscience des situations financières des entreprises, marquant une volonté de collaboration plutôt que d’exigences excessives.
L’amélioration des conditions de travail en jeu
Alors que les entreprises se concentrent sur des sujets opérationnels, elles mettent souvent de côté les enjeux de parité, de bien-être au travail et d'équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Cependant, une large majorité - 73 % des cadres - désire une implication accrue de leurs employeurs sur ces thématiques, indiquant que le bien-être personnel reste un critère clé dans la décision de se maintenir dans un poste.
En ce qui concerne le télétravail, la majorité des entreprises n’ont pas révisé leurs politiques sur le sujet, préférant maintenir la flexibilité et le cadre instauré lors de la pandémie. Ce élément traduit une tendance à privilégier la souplesse des arrangements de travail, une exigence ferme des cadres, désormais bien ancrée dans le paysage professionnel.
Conclusion : Un avenir à redéfinir
À l'aube de 2025, la question demeure de savoir comment le marché de l'emploi va évoluer face à un environnement économique en constante mutation. Les attentes des cadres, combinées aux réalités de l'économie, nécessiteront une réévaluation des relations professionnels-entreprises. L'année à venir pourrait bien être celle de la diplomatie professionnelle, où chacun devra ajuster ses exigences pour favoriser une meilleure adéquation entre candidatures et offres d'emploi.
```