Crème solaire : un tiers des marques mentent sur leur protection

Avec l’arrivée des beaux jours, l’association UFC-Que Choisir a décidé d’évaluer l’efficacité des crèmes solaires disponibles dans le commerce. Les résultats de cette étude ont été publiés le 23 avril 2024 et ils sont loin d’être rassurants.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Publié le 24 avril 2024 à 18h00
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Les marques gonflent l'indice de protection de leur crème solaire

L'UFC-Que Choisir a mené son étude sur les crèmes étiquetées SP50 ou 50+, autrement dit, sur celles qui promettent la plus grande protection à leurs consommateurs. Résultat ? Plus d'un tiers des produits testés ne respectent pas les niveaux de protection promis. Sur les 13 crèmes solaires pour le visage évaluées par l'association, 5 ont un niveau de protection inférieur à celui qu'elles prétendent, et 4 auraient même un indice en deçà de 30. Et le pire dans tout cela, c'est que l'on retrouve des marques reconnues telles que Lancaster, Vichy, Biotherm, Isdin ou Rituals.

La bonne nouvelle néanmoins, c'est que les résultats de l'étude démontrent que la grande majorité des crèmes solaires ne sont pas composées d'éléments nocifs pour l'homme. En revanche, pour ce qui est de leur impact sur l'environnement, c'est autre chose. Sur les 13 crèmes, 10 d'entre elles ont obtenu de mauvaises notes « du fait de la présence de composants ayant des effets nocifs sur les organismes aquatiques ». Comme le souligne l'UFC-Que Choisir, « certains fabricants, profitant du vide juridique en matière d’allégations environnementales, induisent en erreur les consommateurs avec des affirmations non justifiées ».

Un appel à la sanction

Face à ces constatations alarmantes, l'UFC-Que Choisir n'a pas seulement alerté les consommateurs ; elle a également pris des mesures concrètes. L'association a ainsi fait part de son intention d'« engager toute action utile en justice » dans le cas où les fabricants concernés ne corrigeraient pas les indices de protection affichés sur leur crème solaire ou ne retireraient pas leur produit du marché. L'UFC-Que Choisir a par ailleurs appelé la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) à sanctionner les entreprises fautives et à intensifier les contrôles sur ces produits.

En attendant, les consommateurs ont donc peu de moyens pour éviter les pièges du marketing et choisir un produit réellement fiable. Comme le recommande l'UFC-Que Choisir, évitez de baser votre choix uniquement sur les affirmations des fabricants. Privilégiez les tests indépendants.

Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin depuis septembre 2023.

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