L'application UberPOP sera interdite en France en 2015 avec l'entrée en vigueur de la loi Thévenoud. Un coup dur pour la start-up américain qui est souvent devant les tribunaux, une victoire partielle pour les taxis. Mais la guerre risque de ne pas être terminée puisque selon les informations d'Europe 1 Uber a déjà en tête comment revenir sur le devant de la scène : en contournant la loi. Il fallait s'en douter.
Uber va utiliser le statut d'auto-entrepreneur
La loi Thévenoud interdit simplement à un particulier qui n'aurait pas de licence de taxi de devenir chauffeur... or c'était exactement ce que faisaient les utilisateurs d'UberPOP. Mais il y a là un couac, car c'est bien d'un « particulier » qu'on parle.
Selon les informations d'Europe 1, Uber va donc jouer sur cette notion et prépare la nouvelle version d'UberPOP qui ne mettra plus en relation un particulier et un client mais... un professionnel et un client.
L'idée est simple : Uber va donner un statut professionnel aux conducteurs qui voudraient arrondir leurs fins de mois ainsi qu'une formation de 250 heures, selon ce qu'ont pu découvrir les journalistes d'Europe 1. Les conducteurs prendront alors le statut d'auto-entrepreneur.
Ils pourront ainsi bénéficier du service Uber jusqu'à ce qu'ils atteignent des revenus de 1 200 euros par mois. Au-delà de ce niveau, selon Europe 1, les conducteurs devront créer une entreprise de forme EURL.
Amazon, Uber : la loi créée, la loi contournée
Avec cette technique, Uber contourne donc la loi Thévenoud car les conducteurs ne sont plus des particuliers mais bien des entreprises. Une technique comme une autre pour contourner la loi en vigueur... ce qui n'est pas sans rappeler ce qu'avait fait Amazon.
Le géant du e-commerce avait été attaqué frontalement par le parlement qui lui avait interdit de livrer gratuitement les colis. Aussitôt dit, aussitôt fait, Amazon avait alors annoncé qu'il allait faire payer la livraison... 1 centime d'euro.