Selon les informations du Financial Times et de Bloomberg, Uber est entré en négociations préliminaires avec la société de livraison de repas Deliveroo en vue de prendre une participation dans son capital.
La popularité que Deliveroo connaît en Europe fait saliver Uber
La livraison de repas, Uber s’y connaît ! Avec son service UberEats, l’entreprise américaine envoie ses chauffeurs « faire le dernier kilomètre » entre les cuisines de restaurants et le domicile des clients dans plus de 120 villes à travers le monde. Sauf que Uber n’est pas seul sur ce marché. Le Britannique Deliveroo, présent dans 200 villes à travers 12 pays avec ses livreurs à vélo, fait office de concurrent direct pour UberEats.
UberEats est certes très populaire dans certains pays du monde, au point de générer plus de revenus pour la firme que son « métier de base », le VTC. (C’est notamment le cas à Tokyo, Taipei, Taiwan ou encore Séoul.) Mais comparé à son concurrent, Deliveroo a un point fort : son ancrage européen. Deliveroo enregistre en effet davantage de commandes que UberEats en France, Italie, Espagne, Allemagne et Irlande. Un succès qui fait des envieux, au premier rang desquels Dara Khosrowshahi, le patron d’Uber.
Deliveroo : le scénario d’une fusion avec UberEats ne serait pas sur la table
Selon le Financial Times, qui cite une source souhaitant rester anonyme, Uber serait prêt à mettre « plusieurs milliards de dollars » sur la table pour acquérir Deliveroo. (Pour rappel, la dernière levée de fonds, en septembre 2017, portait la valorisation de Deliveroo à 2 milliards de dollars.) « Si une transaction a lieu, son montant devra être nettement supérieur à cette dernière valorisation », estime un interlocuteur proche du dossier cité par le Financial Times. « Mais les négociations peuvent aussi échouer, car les actionnaires majoritaires de Deliveroo n’entendent pas perdre leur contrôle sur la société », poursuit la source du journal.
En 2017, Deliveroo a bouclé un tour de table de 480 millions de dollars auprès d’investisseurs tels que Fidelity Investments et T. Rowe Price Group. Mais les négociations avec le Japonais SoftBank, un actionnaire important d’Uber, ont échoué, SoftBank ayant préféré se concentrer sur le spécialiste américain de VTC.