Réponse à la fois au besoin des entreprises en compétences pointues et à leur souhait d’éviter le coût trop important de l’embauche d’un salarié (que la durée des missions requises ne justifie pas), les entreprises françaises sont toujours aussi preneuses de travailleurs à temps partagé, une forme d’emploi en plein essor.
Les ressources humaines et les ventes, deux grands domaines d’intervention des travailleurs à temps partagé
Dans la tête des chefs d’entreprise, l’embauche d’un salarié est une démarche lourde et qui doit être bien réfléchie. Et pour cause : embaucher est un engagement. Lorsqu’on a besoin d’un coup de main sur une mission précise, de courte durée et qui ne reviendra probablement pas avant un certain temps, d’autres formes d’emploi s’avèrent bien évidemment plus adaptés.
Le travail à temps partagé (dont le partage salarial est l’une des formes) constitue alors une solution. Selon la dernière étude annuelle du Portail du temps partagé, la plupart des travailleurs à temps partagé interviennent dans le domaine des ressources humaines (23%) et dans celui du marketing / ventes (23%). Le troisième grand domaine d'intervention est la finance et gestion.
Les employeurs apprécient les travailleurs à temps partagé pour leur expertise et leur flexibilité
Alors, quel cadre juridique pour cette forme d’emploi ? Toujours selon cette étude du Portail du temps partagé, 31% des missions sont réalisés par des indépendants avec leur propre structure (SARL/SASU ou micro-entrepreneurs), tandis que 26% le sont par des indépendants appartenant à un réseau. 16% des intervenants sont salariés d'un groupement d'employeurs, enfin 10% cumulent leur activité d'indépendant avec leur activité salariée.
Le travail à temps partagé présente des avantages tant pour les employeurs que pour les travailleurs. Les travailleurs à temps partagé apprécient la diversité des missions (32%), devant l'équilibre vie professionnelle - vie personnelle (27%) et l'autonomie (23%). Les entreprises, à leur tour, apprécient leur expertise plus pointue sur certaines compétences (26%), leur flexibilité (25%), leur coût plus facilement maîtrisable (21%).
Un quart des missions des travailleurs à temps partagé se concentrent en Ile-de-France. Viennent ensuite les régions, hors grandes agglomérations (46%) puis les grandes agglomérations en région (28%).