Une fois n'est pas coutume le RSI est de nouveau au centre d'une affaire bien triste. Heureusement que le premier Ministre, Manuel Valls, a annoncé vouloir le "supprimer". Mais ce sera trop tard pour Jean-François Boizot, coiffeur dans la ville de La Colombière. Car le RSI lui a coûté son salon qu'il a fermé fin mars 2015.
Trop de cotisations et pas assez de bénéfice
C'est le journal de Saône-et-Loire qui relate cette information : en 2008 Jean-François décide de créer son propre salon de coiffure, Jeff et moi. Le succès est au rendez-vous mais ce n'est pas non plus éclatant : 70 000 euros de chiffre d'affaires mais seulement 12 000 euros de bénéfices par an. Pas de quoi faire la vie de château.
Mais pour Jean-François les problèmes ne se sont pas arrêtés là "sur cette somme [les 12 000 euros par an], je donnais 48 % de RSI". Rapide calcul : ça fait 5760 euros pour le RSI et... 6240 euros pour lui. On est à la limite de la pauvreté... et pourtant ce n'est pas comme si Jean-François manquait de travail, au contraire.
Il avait même un employé mais il n'a pu le garder : en 2013 il le licencie mais forcément le chiffre d'affaires du salon a baissé... et avec lui le maigre bénéfice qu'il faisait.
Les banques n'ont aidé en rien...
En plus des sommes que Jean-François devait verser au RSI il y avait les frais bancaires... au journal de Saône-et-Loire il confie : "De 2010 à 2015, j’ai enregistré un total de 10 000 € de frais liés à des courriers, des découverts… Quand j’ai commencé, on avait droit à des découverts importants, ce qui permettait de jongler, mais dernièrement, je n’avais plus que 1 000 € autorisés et par conséquent, les frais, c’était tous les jours !
Difficile de continuer en ces termes. Difficile... voire impossible. Le salon est placé en liquidation judiciaire le 16 mars 2015 et fermé quelques semaines plus tard. Désormais Jean-François n'est plus "chef d'entreprise" mais simple salarié. "Je vais enfin avoir l’esprit libre et pouvoir me consacrer à mon métier et non plus à l’administratif" déclare-t-il.