Depuis quelques années, le gouvernement a favorisé la promotion des énergies renouvelables par le biais d’une garantie de rachat obligatoire et subventionnée par le contribuable. Dans le secteur des éoliennes, ce tarif paie l’électricité deux fois le prix du marché, puisque ce marché est soumis à la concurrence depuis les trois phases de 1999 (gros producteurs), 2003 (entreprises) et 2007 (particuliers). Pour un tarif moyen passé en quelques années de 42 à 35€/MW/h, le prix garanti au secteur éolien atteint presque trois fois le prix du marché, garanti pour 15 ans. Cet avantage exorbitant, qui était provisoire, dure désormais depuis au moins 8 ans.
20% de bénéfices sur le dos du contribuable… est ce moral ?
Cette générosité de l’Etat est … gratuite pour lui, puisque c’est le consommateur particulier qui paie par un prélèvement obligatoire sur la facture des ménages sur une ligne fourretout discrètement nommée « CSPE ».Alors que la Commission de Régulation de l’Energie en a le droit et le devoir, différents contrôles menés également par la Cour des Comptes, ont tenté de vérifier si ce prix était toujours justifié. Le secteur de l’éolien se vante à travers son opulent syndicat professionnel, situé dans les beaux quartiers de la capitale, d’atteindre désormais une part majeure des énergies renouvelables. Cette subvention semble donc ne plus être justifiée. Seul un tiers des sociétés contrôlées ont livré des éléments partiels déjà très inquiétants, avec des rentabilités à deux chiffres en temps de crise. La Conférence de l’Environnement prévue fin 2015 à Paris est-elle celle de la finance et des spéculateurs, avec la complicité d’un gouvernement qui se dit de gauche ?
8% de rendement annuel plus 20% de marge sur le vent
Cette opacité montre que les rentabilités dégagées par ces rentes de situation sont désormais énormes. Les experts de la CRE en estiment une bonne partie à des niveaux de 15 à 20 %. Une simple démonstration chiffrée : le coût moyen d’une éolienne de 2 MW mise en place est de 2 millions €. Chaque éolienne dégage environ 300 000€ de revenus d’électricité par an. Avec un rendement actuariel de 8% par an sur 15 ans, il reste encore un bénéfice supplémentaire de 55 000€ par an qui est le prix… du vent ! Le vent lui-même rapporte près de 20% par an aux promoteurs éoliens, mais c’est le contribuable qui paie… !