Le gouvernement commence à distiller des fuites sur la réforme annoncée de la CSPE. Il faut bien parler de fuites en effet !. .. Alors que tour à tour les principaux pays industrialisés abandonnent les subventions aux énergies renouvelables non compétitives, le gouvernement s’apprête à récompenser les spéculateurs ou les nuls de ce secteur en étendant la manne de la CSPE à toutes les factures d’énergie, carburants compris.
Le tonneau est percé de toutes parts et on verse plus d’eau dedans au lieu de colmater les fuites. L’Allemagne, la Grande Bretagne, l’Australie, l’Espagne, étaient cités comme pays modèles des énergies renouvelables. Ces pays ont tous abandonné la subvention indifférenciée aux énergies renouvelables pour privilégier une politique environnementale qui ne nous mette pas dans la même situation que la Grèce.
Une seule opération d’éoliennes prélève sans justification un surcoût d’ 1 million d’euros par an sur le pouvoir d’achat des ménages en vendant à prix garanti son électricité deux fois au moins le prix du marché. Tout cela pour une électricité de très mauvaise qualité dont au moins 20% sont perdus dans les réseaux de rase campagne, en raison de l’éloignement. Chacun sait que ces opérations sont implantées dans des petites communes en raison de la sous information des élus locaux, ou de certaines facilités qu’on peut aisément deviner.
Ces subventions pouvaient avoir un sens il y a dix ans, mais cette période est révolue avec la maturité du secteur. Bien pire, elles encouragent la médiocrité et la spéculation en donnant une prime aux médiocres ou aux circuits financiers douteux.
Les nouveaux acteurs de l’énergie renouvelable, performants et rentables, sont ainsi pénalisés par des spéculateurs accrochés à leur rente qui est payée par les ménages. Il est probable que les puissants réseaux d’influence de ces circuits financiers opaques y sont pour beaucoup. L’organisation Transparence Internationale, organisme de lutte contre la corruption, demande depuis des années un registre des visiteurs auprès des parlementaires. Le dernier épisode du pantouflage du député Brottes dans le secteur de l’énergie atteint un niveau inégalé de conflit d’intérêt qui révèle les collusions à ce niveau.