Petit à petit, les instituts de statistiques font les coptes pour comprendre le réel impact économique de la pandémie de Covid-19 et, surtout, des mesures sanitaires qui ont été prises, notamment les divers confinements généralisés. Sans surprise, l’annus horribilis se confirme.
6,8% de récession en zone euro en 2020
Eurostat a publié, le 2 février 2021, les statistiques de la croissance du PIB de l’Union européenne (qui comptait alors encore le Royaume-Uni) et de la Zone euro. Pour cette dernière, c’est une récession de 6,8% qui est à déplorer en 2020, soit quasiment deux fois plus que l’année 2009, qui suivait la crise historique des subprimes et lors de laquelle la récession en Zone euro avait été de 3,7%.
Le dernier trimestre 2020 s’est également terminé dans le rouge, avec une baisse du PIB de 0,7% par rapport au précédent. Sur l’ensemble de l’année, seul le troisième trimestre a été dans le vert, avec une croissance historique de 12,4% par rapport au deuxième. Mais, comparés aux même trimestre de l’année précédente, l’ensemble des trimestres de 2020 est en négatif.
Pour ce qui est de l’Union européenne, la crise de 2020 a également été rude : la récession a été de 6,4% en 2020, un peu meilleure grâce à des récessions relativement limitées dans certains pays hors zone euro.
Les chiffres historiquement bas de la France
Comme l’ensemble des pays européens, la France a été touchée de plein fouet en 2020 : Eurostat souligne une croissance négative de l’Hexagone pour chacun des trimestres de l’année, comparés au même trimestre de 2019 : -5,7% au T1 sur un an, -18,8% au T2, -9% au T3 et -9,1% au T4.
Pour rappel, l’Insee, fin janvier 2021, dévoilait l’impact de la crise sanitaire sur le PIB français pour 2020 : une récession de 8,3%.