Plus de 2 millions de personnes sont victimes chaque année de piratage de leurs données personnelles ou « phishing », mais comment s’en protéger et que faire en cas d’attaque ? Voici les conseils de la Police nationale et de la Fédération bancaire française.
Des réflexes simples et indispensables
Le phishing est la contraction de deux mots : fishing pour pêche et phreaking pour piratage de ligne téléphonique. Ce type d’escroquerie est la plus courante sur Internet. La solution la plus efficace pour lutter contre l’hameçonnage de données privées est la prévention. C’est pour cela que Fédération bancaire Française et la Police judiciaire se sont associées pour rappeler les bonnes pratiques.
Béatrice Durand, responsable éducation financière du programme les clés de la banque précise « qu’il ne faut jamais cliquer sur le lien ou la pièce jointe qui se trouve dans le message dit frauduleux, c’est par cette technique que les escrocs vont tenter de récupérer les données personnelles ». Il ne faut jamais communiquer d’informations privées (codes de cartes, mots de passe, identifiants...) par messages ou téléphone. Aucune administration ou société commerciale ne vous les demandera.
Il est nécessaire de faire également attention aux messages alarmants qui vous demandent de vous connecter immédiatement à votre banque en ligne ou autre, cela doit être de votre initiative. Faites des vérifications en contactant directement l’organisme concerné pour confirmer le message ou l’appel que vous avez reçu. En cas de doute, pensez à signaler la tentative d’escroquerie sur la plateforme PHAROS du gouvernement, ainsi que les spams et sms au 33 700. Consultez également la rubrique sécurité de votre banque, la liste des escroqueries y sont répertoriées.
Réagir le plus rapidement possible
Si malgré ces précautions vous avez cliqué sur un lien frauduleux, contacter l’organisme concerné (banque, mutuelle, entreprise) et faites opposition immédiatement. « Il est nécessaire de déposer plainte au commissariat de police ou à la gendarmerie la plus proche de chez vous pour obtenir réparation du préjudice », précise Alice F., experte en cybercriminalité à la police judiciaire. Il est également indispensable de conserver les preuves et, en particulier, le message d’hameçonnage reçu.
Enfin, si vous avez malencontreusement communiqué un mot de passe, changez-le immédiatement sur le site ou service concerné, ainsi que sur tous les autres sites ou services sur lesquels vous utilisez ce mot de passe.
Il est possible de se faire accompagner gratuitement par France Victimes au 116 006 (appel et service gratuit), numéro d’aide aux victimes du ministère de la Justice.