Puces électroniques : la pénurie va durer, les prix élevés aussi

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 19 avril 2021 à 6h43
Electronique Nouvelles Technologies Entreprises Production Amelioration Competitivite
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83%Pour 83% des Français, le télétravail va se pérenniser.

Mauvaise nouvelle pour les consommateurs : la pénurie de puces électroniques va continuer encore durant des mois, ce qui maintiendra les prix élevés et les retards. Et ce n’est pas une prédiction d’un analyste qui le dit, mais les principaux concernés : les fabricants de puces.

Puces électroniques : une pénurie jusqu’en 2023 ?

Selon Ars Technica, c’est simple : tous les fondeurs, donc les producteurs de puces électroniques, sont formels. La pénurie de puce se poursuivra durant plusieurs mois voire sur l’ensemble de l’année 2022… et pourrait n’être réellement résolue qu’en 2023. Certes, la situation devrait s’améliorer à mesure que la production s’adapte à la forte demande, mais des retards et une pénurie plus ou moins fortes devraient être à l’ordre du jour.

Certains fondeurs sont plus pessimistes que d’autres : Pat Gelsinger, PDG d’Intel, juge que plusieurs années seront nécessaires avant que l’offre de son entreprise puisse répondre à la demande, si celle-ci se maintient. Or, avec la généralisation du télétravail et l’avènement des voitures électriques, en plus de la demande classique dans l’électroménager par exemple, ce devrait être le cas.

Chez TSMC (Taïwan Semiconductor Manufacturing Company) et Nvidia, un peu plus d’optimisme se remarque. Le premier pense que 2023 devrait connaître une amélioration sensible, tandis que chez Nvidia ce pourrait être dès 2022. Mais, d’une manière générale, il va falloir composer avec une offre inférieure à la demande, qui de son côté est en croissance, durant des mois et des mois.

Les prix élevés vont continuer, au grand dam des consommateurs

Si pour l’industrie c’est une mauvaise nouvelle, la pénurie est surtout un problème pour le consommateur. C’est lui qui subit les retards dans les livraisons, voire l’indisponibilité des produits sur les étals.

Et, surtout, une telle pénurie mondiale fait augmenter les prix de façon sensible. Ça se remarque tout particulièrement sur les cartes graphiques. L’une des dernières cartes graphiques de chez GeForce, la RTX 3080, a été lancée en septembre 2020 au prix de 719 euros… quasi-immédiatement en rupture de stock, situation qui perdure six mois après, elle affiche, lorsqu’elle est disponible, plus de 1.200 euros, soit une hausse de plus de 50% du prix. La RTX 3090, qui subit la même rupture de stock, a vu son prix augmenter de près de 1.000 euros l’unité.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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