"Monsieur, ouvrez votre sac !". Dans le métro ou le RER, les policiers ont désormais le droit de fouiller votre bagage, sans obtenir votre accord préalable, et sans se justifier.
Un nouveau cap
C'est un nouveau pas dans la lutte contre l'insécurité et notamment le terrorisme. Le préfet de police de Paris Michel Cadot vient de prendre un arrêté autorisant les officiers de police judiciaire à procéder à des contrôles d'identité, à l'inspection visuelle et la fouille des bagages dans les transports publics.
Cette décision intervient dans la foulée de l'attentat commis dans le métro de Saint-Pétersbourg, qui a fait 14 morts et 49 blessés. Les autorités craignent visiblement une attaque du même genre dans les transports en France, et notamment dans la capitale.
Ni justification, ni accord
Les policiers peuvent désormais également procéder à la visite des véhicules circulant, arrêtés ou stationnant sur la voie publique ou dans des lieux accessibles au public, sur les lignes, stations, gares, arrêts et couloirs des transports en commun de voyageurs par voie ferrée de Paris.
Le préfet décidera chaque jour s'il reconduit, ou non, cette mesure.
Jusque-là, les policiers devaient obtenir l'accord de la personne visée avant de fouiller ses affaires, et justifier la raison pour laquelle ils lui demandaient de se soumettre à un contrôle. Ces précautions d'usage ne sont désormais plus nécessaires. Pour un temps qui devrait néanmoins rester limité.