Les petites pièces de 1 et 2 centimes d'euro vont-elles finir par disparaître complètement des poches des citoyens européens ? C'est une probabilité qui n'est pas à exclure si l'étude de la Commission européenne le décide.
Les petites pièces cuivrées de 1 et 2 centimes d'euro envahissent les poches et les portefeuilles, et souvent les consommateurs ne savent trop quoi en faire. Les autorités européennes doivent régulièrement examiner l'usage des pièces en euros, que ce soit auprès du grand public ou au niveau de leur coût. Il faut savoir que depuis 2002, la frappe de ces petites pièces de 1 et 2 centimes a coûté 12,7 millions d'euros par an, soit un total de 1,4 milliard ! La production d'une pièce de 1 centime revient à 1,2 centime… C'est pourquoi la Commission européenne a lancé ce lundi une évaluation et une analyse d'impact sur l'utilisation de ces pièces.
Étude d'impact sur la disparition des petites pièces
Le grand public est invité à participer à cette étude, via une consultation ouverte qui s'achèvera le 11 janvier 2021. En fonction des conclusions de cette évaluation, la Commission européenne dira à la fin de l'année prochaine s'il convient « d'introduire une règle pour arrondir les paiements en espèces aux 5 centimes près. Cela pourrait entraîner la suppression progressive des pièces de 1 et 2 centimes ». Une première étape vers une disparition de ces petites pièces, mais encore faut-il que les consommateurs l'acceptent.
Perception des citoyens
Beaucoup dépendra de la manière dont se décident les arrondis pour les prix : 5 centimes supérieurs ou inférieurs ? Dans le premier cas, les consommateurs pourraient penser que les prix augmentent, dans le second c'est un risque pour l'inflation alors que celle-ci est déjà au ras du plancher en zone euro. La perception des citoyens sera en tout cas décisive dans la suppression, ou non, des pièces de 1 et 2 centimes. À l'autre bout du spectre, en mai 2019, ce sont les billets de 500 euros qui ont définitivement cessé d'être émis.