En ce début novembre 2014, la conjugaison de plusieurs évènements met désormais les politiques devant une responsabilité écrasante qu'ils risquent de payer très cher, jusqu'au lynchage. La communication les incitait à séduire les verts et les milieux écologistes en leur agitant sous les yeux des symboles d'énergies renouvelables. Ces milieux écologistes vont sans doute devenir les pires ennemis de la politique de transition énergétique en découvrant qu'on les a grugés et roulés dans la farine à des fins politiciennes. La conclusion de l'accord historique Chine USA (sans l'Europe), la publication du rapport de l'Agence Internationale de l'Energie et la dernière démonstration sur les fluctuations du cours du pétrole ont achevé la démonstration. L'exploitation de ces données en temps réel par les meilleurs spécialistes reconnus lors des Journées de l'Economie à Lyon nous fournit des éléments exceptionnels.
La politique subventionnée des énergies renouvelables ne marche pas et permet seulement à quelques spéculateurs de faire fortune rapidement grâce à une communication abondante et facile, car elle joue de façon dramatique avec l'espoir des gens.
Il faut résumer le problème de façon simple. L'épuisement des ressources en énergie n'existe pas car, par exemple, l'augmentation du cours du pétrole a permis de trouver des procédés de substitution abondants qui n'étaient pas intéressants lorsque le pétrole était peu cher. C'est bien là le problème. Le danger est par contre que nous ne pouvons pas rejeter dans l'atmosphère de l'oxyde de carbone à l'infini. Notre fonctionnement actuel excède de quatre fois ce que nous pouvons rejeter sans danger dans l'atmosphère. Le maximum tolérable est de 800 milliards de tonnes et nous allons vers 3000 milliards de tonnes. Notre consommation d'énergie est en train de nous tuer à petit feu.
Une poignée de spéculateurs se sont emparés de cet enjeu pour communiquer abondamment avec la solution des « énergies renouvelables » en faisant croire à une croissance verte. On sait désormais que ce modèle ne marche pas, et bien pire, qu'il empêche de trouver rapidement la vraie solution aux émissions d'oxyde de carbone. Pourquoi ? Parce qu'il a mobilisé des fortunes en investissement pour des solutions inefficaces. Tour à tour, l'Allemagne et le royaume Uni, plus engagés historiquement dans cette voie, viennent de le dire. 300 milliards ont été engloutis en Allemagne pour parvenir à un résultat qui atteint à peine 12 % de l'objectif alors que cette somme aurait dû permettre de l'atteindre à 100%. Et ce n'est pas en multipliant les éoliennes à terre ou en mer , ni les panneaux solaires qui vont résoudre le problème. Un panneau solaire même gratuit revient à la société à 25 fois le prix admissible. Non seulement nous ne pouvons-nous le payer, mais en plus la solution technique n'est pas à l'échelle et de très loin.
Au niveau technique, par exemple, le laboratoire des énergies renouvelables d'Edimbourg (Ecosse) a démontré que même en couvrant l'Atlantique d'éoliennes offshore, on atteindrait à peine 30% de l'objectif, et que la fluctuation du vent est le principal obstacle, soit trop, soit pas assez, soit des creux irréguliers. L'installation énorme offshore Bard1 construite en Allemagne est en panne depuis huit mois car elle n'arrive pas à transporter son courant à la côte. La simple exploitation de turbines de Darreus au niveau local et des habitations car elles sont très petites, des galeries de ventilation des immeubles, des piles à combustibles, des stockages pneumatiques et hydrauliques, pèse dix fois la totalité du programme officiel de transition énergétique. Cette gesticulation sombre dans le ridicule ou dans des circuits opaques de compromission.
Ces spéculateurs grillent donc notre dernière cartouche pour faire fortune rapidement en jouant avec nos peurs. Cette action est cynique et choquante. Au niveau des emplois, ils ont publié de vagues études réalisées par eux-mêmes annonçant des chiffres les plus fantaisistes, nullement vérifiés, y compris par les pouvoirs publics et on se demande pourquoi ou s'il n'existe pas à ce niveau des compromissions inacceptables. Et de plus, ces chiffres d'emplois sont sans commune mesure avec l'enjeu posé. Alors qu'il faudrait 300 000 emplois grâce à de vraies solutions, et elles existent, ils peinent à en annoncer 10 000 et on ne sait même pas s'ils sont temporaires.