Décidément les scandales pour "tricherie" continuent et cette fois c'est l'agroalimentaire qui est touché. Plus précisément l'huile d'olive et dans le deuxième producteur mondial, l'Italie (le premier étant l'Espagne). Selon une enquête en cours dans la péninsule sept grandes marques d'huile d'olive auraient vendu de l'huile "vierge" comme "extra vierge".
Une enquête sur l'huile d'olive lancée à Turin
A la suite des révélations d'une association de consommateurs "Il test", qui a contacté le Nas (Nucleo Antisofisticazioni e Sanità, brigade des carabiniers spécialisée dans la santé et surtout le dopage), des prélèvements ont été effectués sur des produits à base d'huile d'olive et sur des bouteilles dans les supermarchés de Turin.
La surprise a été de taille : plusieurs grandes marques auraient triché. Des marques auxquelles on ne s'attendait pas puisqu'elles sont très connues en Italie (où l'huile d'olive est maîtresse) ainsi qu'à l'étranger. Elles auraient vendu de l'huile dite "vierge" (de catégorie 2, moins prestigieuse) pour de l'huile "extra vierge" (de catégorie 1, la meilleure et bien entendu la plus chère).
Quelles marques sont soupçonnées de tricherie ?
Si l'enquête est en cours, elle devrait avoir un impact de taille : sur les 20 bouteilles analysées 9 ont été classées comme simple huile vierge. Une pratique répandue en Italie où, en 2014, 6 000 contrôles ont entraîné la saisie de biens pour 10 millions d'euros.
Toutes les huiles frappées par ce début de scandale étaient produites dans les principales régions de production d'Italie : la Toscane, les Abruzzes et la Ligurie. Et pour des marques très connues.
Le procureur Raffaele Guariniello enquête en effet sur les sociétés Carapelli, Santa Sabina, Bertolli, Coricellu, Sasso, Primadonna (marque Lidl) et Antica Badia (marque Eurospin). On ne sait toutefois pas encore si les marques ont également exporté des huiles contrefaites.